« Le gouvernement du Québec souhaite assurer la pérennité du transport par traversier entre le Bas-Saint-Laurent et la Côte-Nord. Avec l’avenir incertain de certains services privés, le gouvernement choisit de se pencher rapidement sur la question. L’étude fournira un portrait complet des impacts des services privés de traversier et des options qui s’offrent au gouvernement, tant pour les dessertes de l’été prochain que celles des années à venir », mentionne le ministre des Transports François Bonnardel, dans le communiqué publié au moment de l’annonce hier.

La saga générée par la traverse Matane – Baie-Comeau – Godbout pousse donc le gouvernement à se doter d’une politique de transport pour l’ensemble des services maritimes reliant le bas du fleuve à la Côte-Nord.

« L’étude nous permettra de savoir quels sont les besoins de la population, vers où l’on doit se diriger, de quoi doit-on s’assurer pour se doter d’une politique d’envergure qui aura une vision à court et à moyen terme. C’est ce qui nous manque actuellement », commenter pour sa part le député de Rivière-du-Loup-Témiscouata, Denis Tardif.

La Société des traversiers du Québec se penchera particulièrement sur l’avenir de l’Héritage 1, mais aussi celui du CNM Évolution reliant Rimouski à Forestville.

Le maire de Les Escoumins espère que cette nouvelle étude mènera à la reconnaissance de ces traverses.

« Pour ma part, ça pourrait être le meilleur scénario. J’ai confiance au gouvernement en place. On a senti le désir du ministre des Transports et du directeur de la Société des traversiers du Québec de régler à long terme le dossier de notre traversier », laisse entendre André Desrosiers.

Minuit moins une

« L’idée de nous faire miroiter qu’on peut être reconnu, tout le monde est pour cette vertu. Mais le problème actuel, c’est que le feu est pris, puis il faut l’éteindre là », lance le maire de Trois-Pistoles.

Même si Jean-Pierre Rioux concède qu’il s’agit d’un pas dans la bonne direction, il demeure sur ses gardes.

« Cette annonce, c’est une communication du gouvernement. Les communications gouvernementales, je les reçois. Mais, c’est du concret que je veux voir », demande Jean-Pierre Rioux.

Sans compter des travaux d’envergure doivent être effectués sur l’Héritage 1 et que l’évaluation de ces besoins a fait l’objet d’une autre étude plus tôt cet été.

« L’étude du traversier doit être déposée aujourd’hui ou demain. On va commencer par avoir l’étude de l’état du traversier. Mais effectivement, je sais qu’il est minuit moins une », répond Denis Tardif, tout en réitérant son implication dans ce dossier, ainsi que celle du ministre des Transports.

Le maire Rioux ajoute que même si Québec sort une annonce « le 24 décembre en guise de cadeau de Noël » pour la traverse, il sera trop peu trop tard. L’héritage 1 doit être placé en cale sèche à la mi-octobre. Il sera ensuite prisonnier des glaces durant tout l’hiver. Sa prochaine saison sera forcément compromise.