Jean-Pierre Rioux demander au gouvernement du Québec de délier les cordons de sa bourse pour assurer que les travaux nécessaires pour la réfection de L’Héritage 1 soient réalisés dans les plus brefs délais.

« Tu ne peux pas dire “le plus bas soumissionnaire, on l’a, puis on s’en va en cale sèche à Matane, faire les travaux” au mois de novembre. Avant même d’en arriver là, faut avoir le bacon », lance le maire de Trois-Pistoles.

Des plaques d’acier rouillées doivent être remplacées sur le navire. La Compagnie de navigation des Basques (CNB) estime déjà qu’elle aura besoin de 117 000 livres d’acier et que les travaux avoisineront les 3 M$.

« Si nous n’avons pas cette réponse dès cet automne, le bateau va demeurer ici, dans la bouette, pour l’hiver. Ça veut dire qu’au printemps prochain, il ne pourra pas repartir et que la saison est annulée », poursuit sérieusement Jean-Pierre Rioux, soulignant qu’un tel scénario aurait des conséquences néfastes pour l’économie dans la région.

En effet, Transport Canada pourrait interdire au navire de repartir à défaut de réaliser les travaux.

« L’idée, c’est de pouvoir trouver une solution qui fera en sorte qu’on n’ait pas, chaque huit ans, à revenir auprès des gouvernements en place pour leur dire, à genoux, qu’on a besoin d’une aide financière », soutient le maire Rioux.

Reconnaissance de la STQ

La solution pourrait passer par une reconnaissance du service par la Société des traversiers du Québec, selon le préfet de la MRC, Bertin Denis.

« La traverse Trois-Pistoles – Les Escoumins ne peut pas charger un prix suffisamment élevé pour réussir à maintenir son infrastructure en état à cause de l’existence de la Société des traversiers du Québec », fait valoir M. Denis.

Cependant, le préfet estime que ce statut pourrait changer. « Il est toujours temps pour la Société des traversiers du Québec d’inclure, comme traverse intermédiaire, les petites traverses comme Rimouski, comme Trois-Pistoles. »

Pas de promesse de la CAQ

De son côté, le député de Rivière-du-Loup–Témiscouata estime que le gouvernement ne peut pas promettre une aide financière avant l’obtention des résultats de l’étude.

«  Actuellement, le dossier ne se défend pas au niveau politique. On va attendre l’étude, et après on va travailler pour faire la deuxième étape », mentionne Denis Tardif.

La CNB a engagé une firme d’ingénieurs-conseils pour préparer l’appel d’offres public. Elle souhaite lancer le processus de soumissions auprès des chantiers maritimes au début du mois prochain.