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Ordonnance de la cour: les syndiqués insatisfaits

Publié le 11 mars 2019 à 15:46, modifié le 12 mars 2019 à 09:47

Par: CIMTCHAU

Les négociations entre l’Association des foyers de soins du Nouveau-Brunswick et le syndicat qui représente les travailleurs ont repris ce matin. Une ordonnance du tribunal obtenue samedi rend illégale une possible grève pour les 10 prochains jours.

Le gouvernement se dit préoccupé par la santé et la sécurité des résidents. Le ministère du Développement social estime que ce délai procurera une certaine tranquillité d’esprit aux résidents des foyers de soins et à leurs familles. Il permet également aux parties de retourner à la table de négociation.

Cette ordonnance de la cour n’a toutefois pas empêché les syndiqués de manifester aujourd’hui.  Ils étaient une quarantaine ce matin devant les bureaux des députés Jean-Claude D’Amours et Francine Landry pour dénoncer l’injonction de la cour qui leur interdit de faire la grève. «Ils ont fait ça sur une fin de semaine. Nos avocats au conseil des foyers de soins n’étaient pas présents. Ça été fait par en dessous c’est croche», commente le président du local syndical des résidences Jodin, Duane Pitman.

Ils reçoivent l’appui du député d’Edmundston-Madawaska-Centre qui jette le blâme sur les conservateurs. «D’avoir attendu à la dernière minute pour avoir débuté ou repris les négociations. Ils ont eu les dernières semaines, les derniers mois pour faire ça. À la place, ils ont attendu à la dernière minute, prendre les personnes âgées en otage», affirme Jean-Claude d’Amours.

Les employés des foyers de soins réclament notamment de meilleures conditions salariales pour faciliter la rétention de main d’œuvre.  «On est en manque de personnel, le personnel est épuisé, est fatigué, la surcharge de travail augmente. C’est des cas lourds qu’on prend soins», affirme la secrétaire du local syndical du Foyer Ste-Élizabeth, Jinny Boulet.

«Finalement après 28 mois on trouve que c’est le temps qu’on ait quelque chose, nos familles paient, nos enfants à la maison paient parce qu’on a plus d’augmentation depuis 10 ans. » – Duane Pitman

Il faut dire que les négociations avaient débuté sous le gouvernement Gallant. «Les choses avançaient quand même de façon normale. Il faut dire qu’avec la dernière campagne électorale, il a y a bien des choses qui note été ralenties. Les conservateurs sont en place, c’est les conservateurs qui ont pris la décision d’attendre», assure M. D’Amours.

Les syndiqués se veulent rassurants. En cas de grève, ils laisseront les familles traverser la ligne de piquetage pour prendre soins de leur proche. «On n’est pas là pour faire du tort aux résidents, on est là pour aider aux résidents, pour qu’ils aient un meilleur milieu de vie», affirme la présidente du local syndical du Foyer Ste-Élizabeth,Nancy Boucher.

Avec les négociations qui se poursuivent à Fredericton, tous espèrent que les deux parties réussiront à s’entendre.