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Violence familiale et sexuelle : les besoins en hausse

Publié le 17 août 2018 à 16:24, modifié le 17 août 2018 à 16:32

Par: CIMTCHAU

L’Escale Madavic à Edmundston pourra continuer d’héberger des femmes et des enfants victimes de violence familiale, grâce à une aide financière des gouvernements fédéral et provincial. 342 000$ ont été investis pour rénover le bâtiment de l’organisme, qui constate que les besoins sont de plus en plus criants dans la région.

Les intervenants du milieu peuvent en témoigner. Le fléau de la violence familiale et sexuelle est encore bien présent. «En trente ans de travail je ne croyais jamais voir ce qu’on voit actuellement, confie la directrice de l’organisme, Charlotte Levasseur-Côté. On dit que ça diminue un peu, mais la gravité des gestes et des actes posés me dépasse.  Est-ce que c’est dû aux problèmes sociales, les drogues, les nouvelles, je pense qu’il y a une partie.»

«La violence n’a plus de limite. On met ça aussi sur le compte des nouvelles drogues qui existent où les gens viennent qui dissocient, ils n’ont plus d’arrêt», ajoute-t-elle.

Depuis les derniers huit à neuf mois, le Centre l’Éclipse, qui aide les victimes de violence sexuelle a vu son nombre de dossier bondir d’une trentaine à 80 partage un intervenant, Chad St-Onge.

Les clients qui se présentent aux deux organismes sont plus écorchées que jamais, physiquement et mentalement. «Le danger est plus grand, la peur de mourir est plus grande, et il y a des incidents où ces femmes-là sortent de leur maison complètement détruites», décrit Mme Levasseur-Côté.

Les quinze unités d’hébergement de l’Escale Madavic ont d’ailleurs été remplies à plus d’une reprise dernièrement. Malgré tout, toutes les victimes sont accueillies à bras ouvert et peuvent rester tant qu’elles en ont besoin. «Il y a des femmes qui arrivent ici que ça fait 30-35 ans de vie de couple. Ça permet aux femmes de se restructurer émotivement, de reprendre confiance en elles», ajoute la directrice de la maison de transition.

Les victimes se tournent de plus en plus vers les ressources disponibles et plusieurs réussissent à s’en sortir. «On en parle plus. Ce n’est plus dans le privé. Ce que les gens vivaient en cachette, maintenant ils vont venir nous trouver», ajoute-t-elle.

Dans la communauté, les services se multiplient. Fredericton a annoncé que les victimes de violence auront désormais droit à des congés supplémentaires.  «Les personnes ont besoin de congés pour consulter, aller voir un avocat, se trouver un nouveau logement, etc.», souligne la députée-ministre Francine Landry.

Les intervenants croient que pour diminuer la problématique, il faut que les victimes autant que les agresseurs osent demander de l’aide.