4,6 millions de dollars, voilà combien coûterait le changement de nom de l’université, selon le rapport déposé cette semaine. Une somme jugée trop élevée. « On n’a pas besoin d’un montant comme celui là, il ne faut pas que la question des coûts deviennent une barrière » explique Lise Ouellette, co-présidente du comité de citoyens.

« Ce n’est pas à ce niveau-là qu’on devrait mettre l’argent, mais plutôt pour améliorer les infrastructures » révèle Abby Godin, la présidente de l’association des étudiants de l’UMCE.

Le montant nécessaire était pourtant estimé au départ entre 1,5 à 2 millions de dollars.« Il y a des universités qui l’ont fait avec des grosses enveloppes comme ça des universités plus riches qui en ont profité pour refaire au complet l’image de marque. Y a moyen de bien faire les choses avec des coûts moins élevés » ajoute Lise Ouellette.

Le comité veut s’assurer que les étudiants n’aient pas à assumer cette dépense. « Le coût de la vie est extrêmement  cher on comprend qu’ils aient d’autres priorités, on s’est déjà engagé envers une campagne de financement pour couvrir les coûts donc on ne veut pas que ce soit les étudiants qui fassent les frais » exprime la co-presidente du comité des citoyens.

«Ce n’est pas notre priorité, notre priorité c’est nos études. Personnellement j’ai mes études à payer donc je ne mettrai pas de l’argent là dedans » poursuit Abby Godin.

Le nom dérange étant donné qu’il est associé à Robert Monckton, un officier militaire britannique impliqué dans la déportation des Acadiens. Selon certains, une autre dénomination serait bénéfique aussi pour le recrutement à l’international. « ça porte à confusion c’est l’université de Moncton à Edmundston. Des étudiants qui voient le panneau université de Moncton en arrivant à Edmundston et qui descendent et qui pensent qui sont arrivés à Moncton » témoigne Lise Ouellette.

Le processus est encore en cours, mais le comité espère que le changement de nom sera effectué d’ici trois ans. « On ne veut pas que ça traîne pendant 10 ans pour que le changement se fasse de façon progressive » conclut Lise Ouellette.