Prévisions météo
État des routes
Marées
Faire défiler
Faire défiler
Faire défiler

Nouvelles

Travailleurs temporaires : partage entre agriculteurs et transformateurs

Publié le 19 avril 2024 à 15:52, modifié le 19 avril 2024 à 11:21

Par: Félix Côté

Les usines de transformation de la pêche en Gaspésie et l’Union des producteurs agricoles régionale ont fait une proposition au ministre de l’Immigration afin de s’échanger des travailleurs mexicains. Une solution bien reçue tant à Québec qu’à Ottawa.

Avec la pénurie de main-d’œuvre, les entreprises des secteurs comme l’agriculture et la transformation des produits de la pêche n’ont d’autre choix que de recruter des travailleurs étrangers. Ils proposent de se partager une partie de cette main d’œuvre.

« L’idée c’est que lorsque les travailleurs auront terminé dans les usines de poisson, dans les champs et certaines cultures, on en aurait besoin, alors ça serait parfait qu’il y ait un échange de service », explique le président de la Fédération des producteurs agricoles Gaspésie – Île-de-la-Madeleine, Sylvain Arbour.

La pêche et l’agriculture sont d’importants secteurs en Gaspésie qui se succèdent l’un après l’autre.

« C’est sûr qu’avec les fermes, on pourrait avoir un meilleur partage au Québec parce que les pêches commencent au printemps et lorsque les arrivages de poissons sont moins élevés, les fermes agricoles commencent au niveau des semences et les récoltes », démontre le directeur général du groupe Unipêche, Gino Lebrasseur.

La ferme Bourdages accueille une quarantaine de ces travailleurs chaque année. La bureaucratie aux ministères de l’Immigration est lourde et occasionne des retards pour l’arrivée de la main d’œuvre temporaire. Selon les producteurs maraichers, cette proposition pourrait s’avérer très efficace.

« Je te dirais que ça faciliterait les délais peut-être. On pourrait avoir localement des échanges de travailleurs entre les entreprises. Ça serait vraiment un plus pour notre entreprise et pour toutes les entreprises locales aussi », raconte le co-propriétaire de la Ferme Bourdages, Jean-François Bourdages.

Québec et Ottawa travaillent présentement sur la question. Le volume de travailleurs temporaires met une pression importante sur les services publics. Les gouvernements doivent donc trouver une façon d’être efficients.

« C’est une réflexion qu’on a de notre côté qui est en cours, et qui se conclura au niveau du mandat de la commission des partenaires du marché du travail dans quelques semaines. Mais, ce que je sais aussi, c’est que le fédéral nous a approchés il y a quelques jours à peine pour nous indiquer qu’ils amorçaient également une réflexion », mentionne la ministre Immigration, Francisation, Intégration du Québec, Christine Fréchette.

Pour l’instant, rien ne confirme que cette solution sera adoptée par le gouvernement fédéral et provincial. Toutefois, la question est bien étudiée. Chose certaine, les travailleurs immigrants temporaires sont nécessaires autant pour les usines de transformation que pour les agriculteurs.