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Agriculture : fini les engrais bonjour le futur

Publié le 22 août 2023 à 13:20, modifié le 22 août 2023 à 19:29

Par: Félix Côté

Un chercheur en biologie des sols de Tracadie a découvert une alternative à l’engrais chimique en agriculture. À base de résidus de différents types de matière organique provenant tous de la région, ils arrivent à créer un composte plus efficace pour l’agriculture, à faible coût, et son utilisation capte le CO2.

Normand Haché a créé un fertilisant qui nourrit et protège les plantes. Son composte à base de matière organique offre aux plantes tout ce dont elles ont besoin, peu importe le type de sol et sans produits chimiques.

« On peut faire nos mycorhizes, faire nos compostés, faire nos thés de compostés, faire nos jus d’algues et après ça avec le carbone du jus de tourbes on est capable de faire de l’agriculture avec les produits de la région. Donc c’est une belle alternative pour le futur », explique le chercheur intervenant en biologie des sols, Normand Haché.

Le nouveau Brunswick importe son engrais de la Russie notamment.  Depuis le début de la guerre avec l’Ukraine, les prix ne cessent d’augmenter. L’alternative proposée par M. Haché permettrait de réduire la facture des agriculteurs.

« Il faut qu’on ait des alternatives ici, parce que les engrais continuent de coûter cher et il y en a de moins en moins en réserve dans le monde. Par exemple le phosphore, le Maroc en a beaucoup, mais dans pas si longtemps il y en aura plus », raconte Normand Haché

Le produit est totalement composé de matière organique, il est donc respectueux de l’environnement. Et lorsqu’il interagit avec le sol, le composte crée de la vie microbienne. Celle-ci est responsable de capter 40 % du CO2 rejeté par la terre au sol partout sur la planète.

« Ce sont des pratiques plus durables et des pratiques plus économiques et environnementales. Donc, c’est ça les alternatives qu’on est capable de faire avec les produits qu’on a dans la région », déclare le chercheur intervenant.

Par ailleurs, le chercheur prétend que cette vie microbienne est la solution aux changements climatiques car elle permet aux plantes de s’échanger, entre elles, des nutriments.