Prévisions météo
État des routes
Marées
Faire défiler
Faire défiler
Faire défiler

Nouvelles

La méthode agricole SCV gagne en popularité au Bas-Saint-Laurent

Publié le 31 juillet 2023 à 17:17, modifié le 31 juillet 2023 à 17:17

Par: CIMTCHAU

La méthode SCV gagne en popularité au Bas-Saint-Laurent. C’est un système agricole qui permet de réduire de 70% l’usage d’engrais de synthèse et de pesticides.

Le copropriétaire de la bergerie Épiphanoise, Étienne Langlois, a mis en place la méthode SCV dans son entreprise en 2021, après avoir vécu d’importants problèmes de sécheresse.

« Un de nos objectifs, c’est d’avoir aucun travail du sol », affirme le copropriétaire.

Il voulait aussi améliorer ses rendements de maïs : « On sème des cultures intercalaires : on a du radis, des trèfles, entre les rangs. Ça nous aide. Dans le fond, le trèfle, il fixe de l’azote pour l’année d’ensuite. Justement pour réduire nos besoins d’intrants pour l’année suivante. »

Ça s’est avéré être une bonne décision pour son entreprise :

« On a 40 à 50% plus de rendements qu’une prairie conventionnelle. »

Une méthode qui voyage

C’est l’agronome Louis Pérusse qui a popularisé ce système de semis directs sur couverture végétale permanente, autrement appelé SCV : « C’est vraiment une voie qui s’ouvre aux agriculteurs au Québec », affirme-t-il.

La méthode a fait du chemin dans la région : « Y’a un engouement vraiment dans le Bas-Saint-Laurent, une belle réponse, une ouverture des producteurs », ajoute monsieur Pérusse.

Une expérience concluante

Le SCV a pour but d’éliminer le travail des sols et de limiter la sécheresse. Un phénomène qui se fait de plus en plus courant avec les changements climatiques : « Les producteurs qui ont adopté cette approche-là sont beaucoup plus résilients aux changements climatiques, à l’augmentation des coûts d’intrants agricoles. Donc ils sont beaucoup mieux outillés. »

Et les résultats sont assez surprenants : « Y’a des entreprises qu’en 2 ans, on a enlevé tout travail de sol au niveau des parcelles, et certaines entreprises, on est en mesure de doubler les rendements de foin. »

Pour le producteur ovin, l’expérience est concluante : « Nous, c’est sûr que la santé de sols s’est améliorée. L’objectif c’est d’avoir aucun sol à nu l’automne. On a des sols vivants en permanence. Nous c’est sûr qu’on ne retournerait pas en arrière là-dessus », conclut monsieur Langlois.