L’incident survenu en octobre dernier est en train de se transformer en véritable cauchemar. Un camion avait déversé d’importantes quantités de diesel dans la rue, sur 13 kilomètres.

« Malheureusement il y a eu de l’infiltration dans un de nos puits, dans la nappe phréatique », déplore Josée Ouellet, mairesse de Saint-Hubert-de-Rivière-du-Loup.

Pour une deuxième fois en l’espace de quelques mois les résidents doivent s’abstenir de consommer l’eau.

Mais la Santé publique a confirmé qu’il est sécuritaire de s’en servir pour l’hygiène personnelle et pour faire le lavage.

Un des trois puits qui approvisionnent en eau potable la municipalité est contaminé par des hydrocarbures.

« On a pas encore décrété l’état d’urgence on attend d’avoir les réponses pour les deux autres puits (…) Si les trois puits sont contaminés, c’est terminé on ne peut plus prendre notre eau là », dit l’élue.

Et si Saint-Hubert doit trouver une autre source d’eau potable, la recherche s’annonce ardue et dispendieuse.

« On parle de plusieurs centaines de milliers peut-être des millions de dollars », indique la mairesse.

La municipalité a d’ailleurs tenté l’expérience il y a une quinzaine d’années

« Ça avait été très long. Il n’avait pas trouvé de quantité suffisante sur le territoire, donc il va falloir recommencer ces démarches-là », dit-elle.

Et les élus se sentent bien seuls pour faire face à la musique.

L’ assureur de la Municipalité refuse de l’ indemniser. De plus, aucune subvention n’est prévue pour ce genre de situation.

« On ne rentre pas dans aucune case c’est un incident particulier qui est arrivé », fait remarquer Josée Ouellet.

Mais des procédures judiciaires seraient dans les cartons. Saint-Hubert compte intenter une poursuite en justice envers le présumé responsable.