Depuis quelques jours, la circulation sur la 132 fonctionne par alternance et certains usagers empruntent la rue Bellevue pour contourner les travaux.

« Pour éviter le trafic, dû aux deux semaines de la construction, tout le monde passe par la rue ici. C’est 50km/h la limite de vitesse et puis la majorité des gens dépasse la limite de vitesse. Je trouve ça très dangereux. », indique une citoyenne de la rue Bellevue, Geneviève Dorion.

Mais certains conducteurs sont plus dangereux que d’autres.

« Les gros camions, c’est ça la problématique, c’est les gros camions qui dépassent les limites de vitesse et c’est des camions d’entreprise d’excavation locaux. C’est encore plus choquant, car il me semble que c’est important de respecter son voisinage. », affirme Geneviève.

Pour Geneviève Dorion, les fautifs sont des habitués de la place.

« C’est des gens qui connaissent l’endroit parce que les touristes ne savent pas qu’on peut dévier la 132 et passer par ici. »

Elle ne veut pas interdire les camions, mais considère que la situation reste dangereuse.

« Les camions ne sont pas interdits sur cette rue-là. Ce qui fait que c’est comme une zone grise. Ils ont le droit techniquement de contourner la construction pour passer ici même si c’est dangereux. » , mentionne Mme. Dorion.

La solution serait de faire des ajustements à la signalisation selon Mme Dorion.

« Premièrement, il devrait interdire au camion de passer par ici. Temporairement, ils peuvent mettre une pancarte d’interdiction aux camions. […] aussi c’est d’avoir une pancarte qui montre la vitesse parce que les gens oublient que c’est 50km/h à la moitié. », explique la résidente.

La communication avec les autorités responsables s’avère difficile, puisque personne ne veut assumer la responsabilité de cette situation.

« Tout le monde se jette la balle finalement. La police dit que c’est la municipalité, la municipalité dit que c’est transport Québec, Transport Québec me dit que c’est la municipalité. », répond Geneviève Dorion.

La Ville d’Escuminac pour sa part affirme qu’elle tire des leçons de tout ça.

« Temporaire oui et puis je pense qu’on a eu un moment d’apprentissage parce que maintenant les informations sont partagées tellement vite et de différentes façons que le message a circulé avec le public ou les utilisateurs qu’il y avait une façon de contourner les travaux. », relate le maire d’Escuminac, Bruce Wafer.

Nous avons tenté d’entrer en contact avec le ministère des Transports, mais nous n’avons eu aucun retour d’appel. Les travaux devant la rue Bellevue devraient se terminer à la mi-août, une date que les citoyens attendent avec impatience.