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RPA : manque de financement et fermeture à prévoir

Publié le 16 avril 2024 à 16:00, modifié le 16 avril 2024 à 16:19

Par: Félix Côté

L’aube rivière de Nouvelle était sur le point de fermer avant que Janick Bujold et Caroline Francoeur sauve la résidence et les 27 places pour personnes ainées. Pour les deux nouvelles propriétaires et entrepreneures, il s’agit plus d’une mission sociale que d’un investissement financier.

« Je viens de Nouvelle spécifiquement et c’est une résidence qui aurait fermé ses portes en raison du financement et d’autres raisons et c’est donc pour ça que j’ai décidé de l’acheter je l’avais vraiment à cœur et je la voulais celle-là », raconte la co-propriétaire de la résidence Bujold-Francoeur, Janick Bujold.

Selon elles, les résidences de 30 personnes et moins sont appelées à fermer si le financement actuel n’est pas bonifié. La rentabilité est quasi impossible puisqu’elles ne peuvent revoir les loyers des résidents à la hausse.

« C’est vraiment minime ce qu’on peut demander chaque année en augmentation du loyer parce qu’on est tributaire du tribunal administratif du logement. Les augmentations qu’on peut faire ne se peuvent pas suivre le coût d’exploitation d’une résidence », explique Janick Bujold.

En janvier, le gouvernement du Québec annonçait vouloir renverser la tendance et éviter les fermetures de résidences en finançant les soins des personnes très peu autonomes pour les résidences de 30 logements et moins. Or, cette clientèle ne représente que 10% des ainés qui y résident selon Janick Bujold.

« Donc, les gens qui pourront bénéficier de cet argent-là, on est déjà plus capable de s’en occuper dans nos petites RPA », ajoute la propriétaire de la résidence de Nouvelle.

Le type de résident visé par l’allocation personnalisée de Québec se trouve normalement en CHSLD pour ses besoins particuliers. Cette mesure ne correspond pas aux résidences privées de 30 logements et moins qui peinent à joindre les bouts. D’autant plus que très souvent, celles-ci ne possèdent pas les installations pour répondre aux besoins de la clientèle visée par l’allocation.

« Ça s’adresse aux résidences qu’on identifie comme étant un intermédiaire pour les gens qui sont en perte d’autonomie. Donc pour l’année qui est encore en pleine autonomie et qu’il veut faire le choix d’aller en résidence pour aînés autonome. L’aide financière n’est pas pour ces gens-là et ces organismes-là », dénonce la directrice générale de la FADOQ Gaspésie Îles-de-la-Madeleine, Marie-Line Arseneault.

Elle soutient que des mesures plus adaptées garantissant la rentabilité permettraient d’attirer plusieurs promoteurs pour combler le nombre de places manquantes partout au Québec.

« On serait prêt à nous autres en avoir plus des résidences, à en gérer plus pour qu’elles ne ferment pas ou en construire des nouvelles sauf que l’argent ne suit pas », mentionne Janick Bujold.

Les résidences de 30 personnes et moins de la Gaspésie font partie de la phase trois des mesures annoncées par Québec, on ne peut donc observer les effets pour le moment. Toutefois, un drapeau rouge est déjà levé.