Prévisions météo
État des routes
Marées
Faire défiler
Faire défiler
Faire défiler

Nouvelles

Problèmes financiers et manque de places au Centre Accalmie

Publié le 29 novembre 2019 à 16:09, modifié le 29 novembre 2019 à 16:09

Par: Patrick Giguère

Le Centre Accalmie de Pointe-à-la-Croix, qui vient en aide aux itinérants et aux personnes avec des troubles en santé mentale n’arrive plus à répondre à la demande et un projet de nouveau Centre d’hébergement de longue durée est dans les plans.

Le Centre Accalmie traverse une période difficile. L’organisme n’a d’autres choix que de refuser des personnes qui cherchent de l’aide. À cela s’ajoutent des problèmes financiers.

« On en refuse facilement entre 50 à 100 personnes faute de places. On a pas d’argent pour finir jusqu’au 31 décembre. On est déjà sur la marge de crédit et ça coûte en moyenne 55 000 par année ici. Et ma marge de crédit est de 140 000$ je ne sais pas ce que je fais faire.» déplore Dominique Bouchard, la directrice du Centre Accalmie.

Conscient de la problématique, le Centre souhaite transformer l’ancienne école de Saint-Alexis en Centre d’hébergement de longue durée. Un projet de plus de 2 millions de dollars.« On veut faire des petits studios un peu comme une chambre tout équipée avec un mini-frigidaire, deux ronds de poêle et un évier. On veut de cette façon la aider ces personnes-là à se stabiliser au niveau de l’itinérance. On veut aider des femmes victimes de violence, les personnes handicapées, les personnes qui sortent de prison et qui ne savent plus où aller». ajoute-t-elle.

Le projet coordonné avec le CISSS de la Gaspésie et la municipalité de Saint-Alexis permettrait à 25 personnes d’obtenir de l’aide. Il sera déposé à la Société d’habitation du Québec dans les prochains jours. « Il y a des possibilités immenses pour ces gens-là pour retrouver une qualité de vie pas juste isolée dans un petit coin. Mais bien de dire je pourrais aller faire du bénévolat à la bibliothèque, je pourrais aider à la coopérative alimentaire.»

Au premier coup d’œil, le phénomène des personnes sans-abris semble inexistant. Mais l’itinérance est bien réelle dans la région.« Ça fait plus de 17 ans que je travaille ici, au départ on voyait 2-3 cas par année, maintenant c’est rendu 47 % de ma clientèle, des personnes qui passent ici. » précise la directrice qui aide plus de 220 personnes annuellement.

Selon l’organisme, il faudra se montrer patient avant d’assister à la coupure du ruban. « S’il y a des crédits qui sont débloqués par le Conseil du Trésor, là on va commencer à attacher nos partenaires financiers pour possiblement arriver construire et mettre ça en place d’ici 2021. C’est mon souhait le plus cher. » espère madame Bouchard.