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Prix du lait : les fromagers du KRTB tirent leur épingle du jeu

Publié le 11 janvier 2023 à 17:36, modifié le 11 janvier 2023 à 17:38

Par: CIMTCHAU

Avec la nouvelle hausse du prix du lait prévue le 1er février et l’arrivée massive de fromages européens à bas prix sur le marché, on peut s’interroger sur la santé financière des fromagers locaux. Malgré tout, les fromagers du KRTB semblent parvenir à tirer leur épingle du jeu.

À chaque fromagerie sa réalité. Alors que certaines ne sont peu ou pas affectées par la concurrence européenne comme la Fromagerie des Basques de Trois-Pistoles.

« En Europe, ils font surtout des fromages fins. Nous on fait plus des fromages en grains, du fromage en bloc, du cheddar c’est 96% de notre production, donc ça ne nous affecte pas beaucoup », explique le directeur d’usine de la Fromagerie des Basques, Steeve Lévesque.

D’autres voient leur produit mis en compétition avec des fromages fins outre-Atlantique. Des produits généreusement subventionnés. « Les petites fromageries sont désavantagées sur les quantités qui ont été octroyées à l’Europe.  À chaque fois qu’il y a un kilo de fromage qui atterrit au Canada, il faut se battre un peu plus pour que notre kilo à nous garde sa place », affirme le copropriétaire de la Fromagerie Le Mouton blanc de La Pocatière, Pascal-André Bisson.

Avec la hausse prévue le 1er février prochain, le prix du lait aura augmenté de 10 cents le litre soit 13,1% en un an. « Notre fromage, je pense qu’il se démarque un peu des autres compagnies, donc même si on le vend plus cher, ils en achètent quand même », indique Steeve Lévesque.

L’augmentation affecte différemment les finances des fromagers. Alors que la totalité des fromages de la Fromagerie des Basques sont produits avec du lait bovin, les trois quarts des produits de la Fromagerie Le mouton blanc sont faits avec du lait de brebis qu’ils produisent eux-mêmes.

La nouvelle hausse du prix du lait et les sommes versées en indemnisations par les différents paliers de gouvernements révèlent un traitement différent entre les producteurs de lait bovins et les autres producteurs de lait.

Au mois de novembre dernier, Ottawa a annoncé un programme d’indemnisation de 1,7 milliard de dollars en raison des  répercussions d’un accord de libre-échange. Les producteurs de lait bovin ont eu droit à la part du lion avec 1,2 milliard.

« Ce qui nous a choqués c’est que les producteurs de chèvres, de lait de brebis on ne nous a pas écoutés, on n’a pas été entendus comme les producteurs bovins », s’exclame le copropriétaire de la Fromagerie Le mouton blanc.« On génère environ 2% du lait de brebis canadien, donc c’est peu tandis qu’on importe environ 20 % des importations c’est du lait de brebis donc vous comprendrez que l’incidence est énorme de notre côté comparativement au lait bovin dont l’incidence est peut-être 5% de leur production annuelle », ajoute-t-il.

Les consommateurs sont de plus en plus conscientisés à l’importance de consommer des produits locaux Si les fromagers du KRTB réussissent à faire face aux nouveaux défis, c’est également grâce à la fidélité de leur clientèle.