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Pollution des mers : les problèmes remontent à la surface

Publié le 7 juin 2023 à 11:06, modifié le 8 juin 2023 à 12:10

Par: Félix Côté

Des quantités considérables de déchets, de plastique et des centaines d’engins de pêche jonchent les berges de la Péninsule acadienne. Un phénomène qui n’est pas nouveau, mais qui inquiète de plus en plus les experts et la population.

« Du plastique il y en a partout sur la planète mon ami. Si tu veux commencer à ramasser le plastique, il faudrait le faire mondialement. Du plastique il y en aura toujours », lance cet homme.

« Avec tous les animaux et tout ça, ce n’est clairement pas la bonne chose », commente cette jeune femme.

« Ce sont les personnes qui les jettent qui devraient les ramasser », pense cet homme.

« Si vous allez en bateau ne jetez pas vos affaires à la mer ramasser les et jetez-les quand vous arrivez à la maison », s’exclame celui-ci.

À la pointe Wilson sur l’île Miscou, impossible de faire trois pas sans se prendre les pieds dans des déchets. L’océan rejette ce que nous y jetons d’abord. Selon le Parti vert du Nouveau-Brunswick, il est temps d’agir après trop longtemps d’attente.

« C’est quelque chose qui est là depuis des décennies. Et le gouvernement refuse de faire ce qu’il faut pour protéger notre environnement », dénonce la porte-parole en matière d’environnement du Parti Vert du Nouveau Brunswick, Megan Mitton.

La pollution du littoral menace la santé de plusieurs espèces, dont la nôtre. La grande majorité des déchets est composée de plastique qui n’est pas biodégradable, résultat ces composantes sont incluses dans tous nos écosystèmes et même dans l’eau que nous buvons.

« Les casiers à homard c’est du métal enrobé de plastique donc à long terme ça devient de plastique qui sont du micro plastique que ça se retrouve dans l’environnement et dans notre chaîne alimentaire », précise le biologiste de Nature NB, Lewnanny Richardson.

Ramasser les déchets lorsqu’ils apparaissent sur nos berges risques également de perturber l’habitat naturel de plusieurs espèces à ce temps-ci de l’année alors que la reproduction se fait chez plusieurs oiseaux.

 « Présentement ce n’est pas un bon timing mais rendu à la mi-août et début septembre là c’est un bon timing. On peut demander un permis au ministère des Ressources naturelles et à tous les paliers de gouvernement et la plupart du temps si c’est pour une bonne cause le permis est délivré très rapidement », ajoute le biologiste.

La solution se trouverait plutôt à l’origine du problème. Peut-être faudrait-il comprendre les raisons pour lesquels les déchets se retrouvent dans la mer.

« il faut d’abord déterminer l’origine, d’où ça vient et aussi voir avec les tags sur les casiers regarder avec les pêcheurs, regardez les phénomènes météo il y a eu avant et à ce moment-là on verra si c’est l’intégrité de l’engin qui est dangereux. Mais, comme je vous dis, moi personnellement je travaille beaucoup avec les pêcheurs et j’ai quand même des doutes. Ce sont quand même des engins de pêche solide », nuance le responsable du centre d’expertise en technologie des pêches chez Merinov, Jérome Laurent.

Pour le moment, ni le gouvernement provincial, ni les élus locaux n’émettent de plan ou de stratégie. Si rien n’est fait, les plages auront des allures de dépotoir avant longtemps.