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10 plus grands émetteurs de CO2 : pas d’entreprises de la Gaspésie dans le palmarès, mais…

Publié le 16 novembre 2022 à 16:50, modifié le 16 novembre 2022 à 16:50

Par: Félix Côté

Le secteur de la fabrication industrielle est le plus polluant de la province. C’est ce que révèle aujourd’hui une nouvelle étude de l’Institut de recherches et d’informations socio économiques. Même si aucune des 10 entreprises responsables de la moitié des GES au Québec ne se situe en Gaspésie, ce secteur d’activité est bien présent sur notre territoire.

En Gaspésie la pollution liée au secteur industriel est bien présente. Les entreprises ne figurent pas au palmarès de l’étude dévoilée par l’institut de recherches et d’informations socioéconomiques. Mais, la région est responsable de 5 % des émissions de GES provenant secteur secondaire au Québec. Ce pourcentage est principalement dû à la fabrication de produits minéraux non métalliques comme le ciment. Et la transition énergétique pourrait avoir un impact sur l’emploi à court terme.

«Dans un contexte de transition écologique, il faut alors planifier cette transition-là pour éviter des crises de chômage, des crises sociales. En Gaspésie on a encore en mémoire l’épisode de Murdochville que personne ici veut voir se reproduire », raconte le chercheur pour l’Institut de rechercher et d’informations socioéconomique (IRIS), Colin Pratte.

Pour parvenir à ces objectifs visant la carboneutralité d’ici 2050, l’étude de l’IRIS statue que la province devra adapter son secteur industriel en fonction d’une évaluation socio-économique. Les entreprises qui émettent le plus de GES et qui génèrent des profits au Québec ont leur siège social outre-mer. En revanche, elles créent beaucoup d’emplois, et sont nécessaires pour certaines régions. Ces éléments devront tous être pris en compte.

« C’est de prévoir, c’est de planifier parce que ça prend un plan. Ici au Québec on rate année après année nos cibles que nous nous donnons depuis le tournant des années 90 2000 parce qu’il n’y a pas de plan réel de transition écologique du secteur industriel digne de ce nom à la hauteur de la complexité de la tâche », explique M. Pratte qui est l’un des deux auteurs de l’étude de l’IRIS.

Certains secteurs de la fabrication polluent plus de d’autres puisqu’ils sont davantage énergivores.

 

Le secteur de la transformation des métaux représente 20 mille emplois, mais 11 % des émissions de GES de la branche industrielle. Et la fabrication de ciment compte 7 mille emplois pour 5,2 % des GES.

Par exemple la cimenterie de Port-Daniel emploie moins de 300 employés, mais produit énormément de GES pour le nombre de travailleurs et pour les revenus perçus. Une entreprise comme Rio Tinto émet plus de GES, mais beaucoup moins par employé puisque l’entreprise en engage 10 500.

Pour corriger le tir, Québec devra donc évaluer les impacts économique, environnemental, et social puisque certaines municipalités comme Sayabec dans la Matapédia ont plus de 40% de population qui dépend d’une industrie polluante.