« Un climat de terreur, c’est ce que tous les employés disent », affirme le directeur des travaux publics de la Ville de Percé, Jason Quirion.

De nombreuses incivilités de la part de la mairesse de Percé Cathy Poirier seraient survenues selon le grief collectif déposé par le syndicat des travailleuses et travailleurs de la Ville de Percé.

« Il y a une situation dans laquelle on était dans des bureaux en conversation et elle rentré sans cogner, en chialant elle tape des mains, elle sacre. Maudite équipe de marde c’est des choses comme ça et ce n’est pas tolérable et tous les employés ont confirmé ces choses-là », raconte le directeur des travaux publics.

Selon le grief, le directeur des travaux publics serait victime de représailles de la mairesse en raison de potentielles dénonciations à l’endroit de son employeur concernant l’enquête en cours de l’Unité permanente anticorruption. Selon le directeur général de la Ville, le climat de travail s’envenime et les esprits s’échauffent.

« À partir de lundi prochain, il y a un accompagnement en gestion municipale du ministère des Affaires municipales du Québec qui s’en vient à Percé. Ce n’est pas une mise en tutelle, mais on va vraiment avoir un accompagnement pour tout ce qu’on va faire à l’interne », ajoute le directeur général de la Ville, Jean-François Cormier.

Ce climat qualifié de terreur par les employés municipaux ne se limiterait pas à la fonction publique. Certains conseillers appuient le dépôt du grief et dénoncent une situation semblable lors des séances de travail du conseil municipal. Michel Rail avait d’ailleurs porté plainte après s’être fait traité d’idiot par la mairesse devant ses collègues.

« Le climat est rendu vraiment lourd. À un tel point qu’on a de la difficulté à faire notre travail, à avancer correctement. C’est un climat inacceptable dans une ville comme ça », dénonce le conseiller municipal, Michel Rail.

De nombreux employés menacent de quitter leur emploi en raison du milieu de travail toxique et demande des excuses ainsi que la démission de Cathy Poirier.

« Quand c’est rendu que tu ne veux pas rentrer le matin, que tu es chez vous le soir et que tu ne penses seulement qu’à ça, tu te réveilles la nuit pour y penser, ce n’est pas normal. Ça ne marche pas », déplore Jason Quirion.

La mairesse Cathy Poirier a déclaré vouloir attendre la fin de l’enquête de la Commission municipale pour se prononcer et a refusé de nous accorder une entrevue concernant le dépôt du grief syndical.