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Nouvelles

Nouvelles espèces découvertes au Lac Témiscouata

Publié le 3 octobre 2023 à 17:17, modifié le 5 octobre 2023 à 11:33

Par: CIMTCHAU

Avec la découverte de moules zébrées, l’écosystème du lac Témiscouata est surveillé plus que jamais. Voilà qu’un citoyen engagé fait la découverte de nouvelles espèces dans le plan d’eau.

Des écrevisses à pinces bleues observées dans le lac Témiscouata. Une première dans l’est du Québec.

« C’est que normalement, on les retrouve dans l’ouest du Québec, et puis là, tout à coup, dans l’est du Québec, elle est ici », explique Alain Tardif.

C’est ce citoyen, qui a la santé du lac à cœur, qui en a fait le constat cet été. À chaque décennie, Alain Tardif fait le tour du plan d’eau pour analyser son environnement : « À chaque fois on essaye de trouver quelque chose de spécial, là dans le cas présent c’est tout à fait inusité. »

Selon lui, cette espèce d’écrevisse serait présente dans la région depuis déjà quelque temps.

« On peut penser que l’est du Québec a déjà depuis longtemps cette espèce-là, mais il y a jamais eu de signalements de faits. »

Par contre, selon une représentante du ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs : « le ministère n’a pas de projet de recherche en cours sur l’écrevisse à pinces bleues permettant de documenter précisément sa répartition. Il n’est donc pas possible d’affirmer qu’il s’agisse d’une première dans l’est du Québec. »

Grenouille noire

Autre découverte : une grenouille complètement noire sur les berges du lac.

« À côté, j’avais une grenouille du nord et j’avais une grenouille complètement noire. Je me suis dit « Qu’est-ce que c’est, ça?  » » Ajoute monsieur Tardif.

Ce genre d’amphibien serait plutôt rare.

« On le sait que c’est un phénomène qui existe, la seule affaire, c’est rare qu’on puisse avoir des images présentant une dépigmentation. »

« Un peu comme les êtres humains, on a des albinos qui sont des gens qui ont une dépigmentation. Celle-là elle est dépigmentée, mais noire. »

Le ministère a fait parvenir des photos à des experts pour analyse : « Selon un constat préliminaire, il s’agirait d’une grenouille verte ou d’une grenouille du nord, les détails sur les photos ne permettant pas de confirmer précisément l’espèce. »

« Chez les grenouilles, il peut y avoir une variété de couleur chez une même espèce ou de motifs sur leur peau, certaines grenouilles peuvent démontrer plus de pigments ou être en déficit de pigmentation entraînant des colorations qui sortent de l’ordinaire. Dans le cas de cette grenouille, il semble y avoir une surexpression du pigment noir. »

Une bonne nouvelle

La présence de ces deux espèces n’aurait rien d’inquiétant.

« Ça enrichit l’écosystème aquatique, ce n’est pas une espèce qui peut être dommageable pour d’autres espèces. »

Une moins bonne nouvelle

Tout le contraire de la moule zébrée, qui semble continuer de proliférer.

« Quand on voit des moules indigènes, huit fois sur dix, il y a des moules zébrées de collées après. »

Sur cette photo de l’écrevisse à pinces bleues, on peut même voir un mollusque envahissant agrippé à sa queue.

« C’est un peu spécial, tu trouves une nouvelle espèce et elle est déjà envahie par la moule zébrée. »

« Raison de plus qu’il faut laver pour rentrer dans le Lac Témiscouata, et aussi quand on en sors pour tous les autres plans d’eaux du Témis », conclu-t-il.

Le ministère de l’Environnement a confirmé que les analyses sont toujours en cours concernant ces nouvelles espèces, et il ne souhaite pas commenter pour l’instant.