Nouveau-Brunswick : infestation préoccupante de chenilles dans les érablières
Publié le 24 juillet 2024 à 15:51, modifié le 24 juillet 2024 à 15:51
Par: Mylene Thomas
Les producteurs de sirop d’érable du Nouveau-Brunswick sont confrontés à une infestation inquiétante, la livrée des forêts. Cette chenille dévore présentement les feuilles de leurs arbres. Les acériculteurs craignent un impact pour la prochaine saison des sucres.
Des érables décimés de leur feuillage en plein été : ces chenilles appelées livrée des forêts, causent des ravages dans les érablières du Nouveau-Brunswick, notamment au nord-ouest. Une situation unique pour l’industrie acéricole « l’insecte s’est régalé dans les érablières, s’en ai donné à cœur joie. C’est vraiment désolant de marcher dans une érablière en plein été et de voir le couvert forestier complètement dénudé » raconte Fréderick Dion, président de l’association acéricole du Nouveau-Brunswick.
La saison des sucres 2025 risque d’être fortement compromise alors que ce printemps, une quantité record de sirop d’érable a été produite «il va y avoir un impact sur la quantité d’eau d’érable qui va être récoltée l’année prochaine » explique M. Dion.
L’industrie s’attend déjà à des pertes financières «c’est toute une industrie qui va être affectée, ça veut dire des sous de moins dans l’argent des producteurs des emplois perdus aussi » ajoute t-il.
Selon les experts, l’infestation pourrait durer jusqu’à sept ans « 3 à 7 ans c’est quand même assez long, combiné avec un autre facteur de stress comme une sécheresse importante, les érables risquent de mourir » craint le président de l’association acéricole du Nouveau-Brunswick.
La solution à court terme, c’est l’utilisation d’un produit biologique préventif pour protéger les feuilles d’érable «la chenille va l’ingérer, va tomber malade et va mourir. Donc on va réduire là la défoliation pour le printemps prochain» poursuit-il.
Au même moment, un nouveau programme d’assurance a été mis en place par le gouvernement du Nouveau-Brunswick permettant de réduire les pertes de production « le producteur ne pourra pas récupérer la totalité de ces revenus espérés, mais au moins il assure un seuil pour continuer à opérer et à assurer à sa survie » précise Fréderick Dion.
L’association acéricole du Nouveau-Brunswick dit récolter des données pour prévenir de futures infestations.