Nouveau-Brunswick : des hectares de plus pour les producteurs acéricoles
Publié le 10 janvier 2024 à 16:10, modifié le 10 janvier 2024 à 19:02
Par: Mylene Thomas
Bonne nouvelle pour les producteurs de sirop d’érable du Nouveau-Brunswick. Certains hectares de terre de la Couronne, qui ont été protégés par le gouvernement l’été dernier, pourront être utilisés par les acériculteurs.
Des hectares de terre de la Couronne transformés en zones de conservation vont finalement pouvoir être utilisés pour produire du sirop d’érable. Une belle surprise que l’Association acéricole du Nouveau-Brunswick a reçue, juste avant Noël. « Y a eu beaucoup de pression auprès du gouvernement, pas de possibilité d’expansion à cause de ces zones protégées là donc là ça rend quand même le concours plus équitable pour tous les producteurs du Nouveau-Brunswick » indique Éric Caron, acériculteur à Saint-Joseph-de-Madawaska.
« On avait des signaux que c’était ça et que ça n’allait pas changer on a été agréablement surpris au final » expose Frederick Dion, le président de l’association acéricole du Nouveau-Brunswick.
En juillet dernier, le gouvernement avait octroyé 5 000 hectares à l’industrie acéricole, soit plus d’un million d’entailles. Mais lorsque des producteurs ont soumis leurs projets d’expansion, plusieurs se sont rendu compte que certaines portions des terres convoitées avaient finalement été transformées en zones protégées, ce qui empêchait l’agrandissement des érablières. « On venait limiter la possibilité de développer à proximité de nos érablières existantes. On parle de plusieurs milliers d’entailles. Dans certains cas c’était clairement là au milieu de territoire déjà exploité » ajoute Fréderick Dion.
« Les coûts sont vraiment élevés donc en ajoutant des entailles ça permet aux érablières qui prennent de l’expansion d’être plus rentables ou atteindre un seuil de rentabilité » selon Éric Caron.
Les producteurs acéricoles demandent de gagner du terrain depuis plusieurs années. Actuellement ce sont 14 000 hectares de forêts de la Couronne, dont plus de 4000 qui ont été mis en location en 2015. « Lorsqu’on doit faire de plus longues distances pour développer une Érablière ça devient tout simplement plus rentable. L’idée est de ne pas couper le bois c’est de le garder debout donc on permet justement de préserver ces forêts-là » précise le président de l’association.
« Dans les premières années, les érables donnent beaucoup plus d’eau donc ça va permettre dans le fond de produire plus de sirop d’érable par entaille » commente le producteur de Saint-Joseph-de-Madawaska.
Le Nouveau-Brunswick est le troisième producteur mondial de sirop d’érable.