De plus en plus d’érables de la région sont touchés par le phénomène de la tache goudronneuse. Ce champignon microscopique s’attaque aux feuilles d’érable et leur donne une allure de tache de goudron. Cette année les nombreuses pluies ont favorisé l’infection.

« C’est les conditions climatiques qui doivent favoriser l’infection. Donc, d’une année à l’autre on peut avoir la présence de la maladie de façon très importante, et l’année suivante ne plus jamais l’observer », explique la biologiste en pathologie forestière du ministère des Ressources naturelles et des Forêts, Julie Bouchard.

La tache goudronneuse n’a aucun effet néfaste sur notre écosystème. En revanche elle fait prématurément tomber les feuilles d’érable. Comme on peut le voir ici, cet érable de Norvège n’est pas touché par la tache goudronneuse toutefois on remarque que celui-ci l’est.

« Les bourgeons de l’année suivante sont déjà entièrement formés. Donc, il n’y a pas de risque pour la santé de l’arbre en fait, c’est seulement un essai esthétique », mentionne la biologiste en pathologie forestière.

Si les feuilles affectées ne sont pas raclées et ramasser la tache goudronneuse revient chaque année. Avec le vent qui les transportent, le champignon risque de se propager puisque les arbres se nourrissent des nutriments de leurs feuilles.

« Mais, ça ne va pas enlever réellement tout le risque de réinfection puisque si on fait ce travail-là sur notre terrain et que notre voisin ne ramasse pas ces feuilles infectées il y a un risque que les feuilles laissées au sol viennent infecter nos érables de Norvège », précise Julie Bouchard.

Heureusement la tache goudronneuse ne s’attaque qu’aux érables de Norvège et non aux érables à sucre. Les érablières n’ont pas à s’inquiéter, mais ils doivent quand même être vigilants puisque d’autres champignons indigènes peuvent les attaquer.