Nouveau-Brunswick : aucun accès à l’hormonothérapie
Publié le 5 juin 2023 à 17:27, modifié le 5 juin 2023 à 17:27
Par: Mylene Thomas
Une femme du Madawaska déplore que l’hormonothérapie ne soit pas accessible au Nouveau-Brunswick. Ce traitement, qui permet de soulager les symptômes liés à la ménopause, a carrément changé sa vie.
Joyce Lavoie, 45 ans, réside à Edmundston. Il y a dix ans, certains symptômes lui sont apparus. Elle n’avait aucune idée de la cause. « Du jour au lendemain je suis devenue une autre personne » déclare t-elle.
Pendant des années, ses hormones lui ont fait vivre des montagnes russes : bouffées de chaleurs, dépression, insomnie. « Ce n’était pas des chaleurs ordinaires c’était des chaleurs ou fallait que je me lève aux deux heures dans la nuit pour me changer, je suis tombée en dépression tellement grave » « Je ne pouvais plus dormir plus dormir deux heures là short » ajoute Joyce Lavoie.
Ses ennuis de santé ont persisté et étaient difficiles à gérer au quotidien.«Ils m’ont emmené trois fois en ambulance et quand je te dis que tu te fais emmener en ambulance c’est que tu crois carrément mourir» dit-elle.
Elle a alors consulté de nombreux médecins de la province, mais aucun n’a pu lui dire qu’elle était en préménopause et lui prescrire un traitement, comme l’hormonothérapie.« J’ai fait tous les médecins du Nouveau-Brunswick, il n’y en a pas un qui connaît ça, pas un. » « Ça veut dire ça fait 10 ans je suis en préménopause, mais ça fait seulement deux ans que je le sais»
La dame s’est finalement rendue à Montréal pour être suivie par une spécialiste renommée, Dr Gabrielle Landry. Après des examens et des prises de sang, elle a pu commencer un traitement d’hormones bio-identique.
« Mes hormones bio identiques commençaient à faire effet on baisse mon dosage à chaque trois mois puis là je suis rendu à un dosage normal » « J’ai retrouvé la personne que j’étais j’ai retrouvé mon énergie je me reconnais » confie Joyce Lavoie.
Joyce Lavoie dénonce que la plupart des femmes doivent vivre avec ces désagréments, sans être informées de leurs options. « Au Nouveau-Brunswick on est comme on ne veut pas apprendre ça on ne connaît pas ça puis on ne veut pas le connaître » « Mais là c’est toute une génération de femmes qui se trouvent mal médicamenté »
L’Association médicale canadienne a publié récemment une nouvelle étude, qui encourage le recours à l’hormonothérapie pour des ménopauses sévères.