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Nord-Ouest du Nouveau-Brunswick : recrutement difficile de pompiers volontaires

Publié le 15 juin 2023 à 16:19, modifié le 15 juin 2023 à 16:19

Par: Mylene Thomas

Comme ailleurs dans nos régions, le manque de pompiers volontaires se fait sentir au Nord-Ouest du Nouveau-Brunswick. Les candidats se font rares, même si les casernes incendie redoublent d’efforts pour en recruter.

La région du Nord-Ouest n’échappe pas à la réalité provinciale : le recrutement des pompiers volontaires est de plus en plus difficile. Les casernes incendie peinent à avoir des candidats.  « Le jour sur semaine on a des difficultés à avoir des employés pour répondre à des appels » déclare le chef pompier d’Edmundston, Jacques Doiron.

« Après que tu aies goûté à ça après que tu poignes la piqûre c’est certain que t’aimes ça, mais ce n’est pas évident de les emmener là » dit Maurice Boutot, chef du service incendie de Saint-François.

Dans la région, plus d’une quinzaine de volontaires serait nécessaire pour répondre aux appels le jour  « Surtout de jours on a un problème avec ça, car tout le monde travaille en dehors » ajoute Maurice Boutot. « Quand on peut avoir une quinzaine de personnes pour gérer un appel du feu naturellement c’est de ça qu’on aurait besoin » révèle Jacques Doiron.

Les campagnes de recrutement ne suffisent pas. Les trois-cents heures de formation découragent rapidement les intéressés « Les pompiers sont formés au même niveau que les pompiers de carrière » «on dirait que l’environnement pompier vient brouiller toutes les cartes lorsque ça vient à l’équilibre» indique Charles Chiasson, chef pompier de la caserne de Saint-Léonard.

«Ça fait reculer un petit peu » ajoute le chef de Saint-François.

Mais le recrutement n’est pas le seul problème : la brigade de Saint-Léonard tente de retenir ses 19 pompiers. « On essaye de garder nos vieux pompiers.  On a offert des formations continues à nos pompiers pour les garder intéressés puis d’autres activités de services d’incendies » explique Charles Chiasson.

Convaincre les citoyens de faire du bénévolat est aussi un défi grandissant. « Volontaire ça s’en va de plus en plus c’est de plus en plus rare les personnes vraiment les individus qui ont le temps de faire du bénévole » raconte Charles Chiasson

« Ce n’est plus comme c’était dans les années passées, on dirait que c’est la mentalité du monde qui n’est pas, les pompiers c’est moins» pense le chef de pompiers de Saint-François.

Les ressources financières des municipalités ne sont toutefois pas suffisantes pour que des équipes soient en poste, à temps plein.  « La réalité est qu’on ne peut pas réellement se le permettre financièrement de l’avoir on est trop petit pour avoir juste des gens qui sont permanents » commente le chef pompier d’Edmundston.

Malgré le manque de main-d’œuvre, les services incendie assurent que tous les appels sont pris en charge. L’entraide entre casernes est plus que jamais essentielle.