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New Richmond : des chats abandonnés devant une animalerie

Publié le 17 novembre 2023 à 16:04, modifié le 17 novembre 2023 à 16:14

Par: Honorine Ngountchoup

« On ne sait jamais à quel point on va s’en faire malheureusement « dumper » » confie Annie Côté, propriétaire de Anniemalerie.

Il y a à peine 2 mois que le Réseau de protection animale de la Baie-des-Chaleurs a fermé ses portes, faute de moyen financier. Une situation qui inquiétait les animaleries et les vétérinaires de la région. À l’approche de l’hiver, les craintes sont de plus en plus grandes et cette animalerie de New Richmond commence à en payer les frais.

« On arrive le matin et on a des boites en avant de la porte avec des chatons dedans. » raconte Annie Côté.

« Combien vous en avez déjà reçu jusqu’à présent? »

« On en a reçu neuf pour l’instant. Ça me demande du temps, puis ça me demande de l’énergie à placer ces chatons-là. Puis Malheureusement la dernière boîte qui a été amené ce sont des chatons qui étaient trop petits, ils ne sont pas sevrés. Ces chatons-là, on ne peut pas faire de miracle. » déplore Annie Côté.

« Ce n’est pas vrai que le monde municipal on est équipé pour ça. Il faut faire des partenariats avec les vétérinaires. C’est un très grand enjeu de société je vous dirais. La construction d’un refuge ça ne se fait pas dans quatre mois-là. Les réseaux c’est ce qu’ils souhaitent. Ça prendrait des refuges. Maintenant est-ce que ça prend 5 refuges, un par MRC ? Ce sont tous ces enjeux-là dont on doit, à très court terme, essayer de trouver des solutions. » souligne Éric Dubé, préfet de la MRC Bonaventure.

En entendant, la propriétaire de l’animalerie doit composer avec des chats traumatisés par l’abandon. Elle doit leur trouver des familles d’accueil, car elle ne vend pas des chats dans son commerce.

« J’en ai quatre ici chez moi. Il y en a un que j’ai réussi à approcher hier, qui sort quand j’arrive mais il reste loin. Les autres sont cachés. Il faut que je les trouve. Ce ne sont pas des chats qui ont été manipulés, puis qui ont été socialisés. » souligne Annie Côté.

Annie Côté a dû payer de sa poche pour faire euthanasier les chatons qu’elle a reçu. Elle a dû condamner une chambre chez elle pour s’occuper des chats restants, en attendant de les placer.

« C’est la responsabilité des gens, soit d’essayer d’amener les chats à terme ou de les amener dans une clinique vétérinaire pour les faire euthanasier. Ici, on encourage tous les clients à stériliser leurs animaux. C’est important. Si on n’est pas capable de s’occuper de leurs progénitures, il faut mettre un petit montant pour les stériliser. Ça ne coûte pas une fortune. » dit Annie Côté.

« Quand on pouvait le mettre sur le compte de taxes, souvent les gens le payait par automatisme. Nous l’inscrivions pour eux-mêmes. On n’a plus le droit de le faire. Ça fait qu’à partir de là, ça a ramené une couche de complexité. On est dans la période budgétaire. C’est le bon timing pour essayer d’arriver avec une proposition, quelque chose à court terme. » prévoit Éric Dubé.

La propriétaire de l’animalerie souhaite ardemment que le gouvernement octroie des subventions pour supporter les organismes qui s’occupent des animaux errants ou abandonnés.