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Mise en place d’un registre des loyers

Publié le 29 juin 2023 à 14:47, modifié le 29 juin 2023 à 14:47

Par: Raphaelle Champagne

Dans une lettre ouverte signée par plus d’une douzaine de maires et de mairesses du Québec, ces derniers appellent le gouvernement du Québec à adopter un registre des loyers public, obligatoire et universel. On veut pouvoir stopper l’inflation des loyers, pour rétablir l’équilibre, et pour désamorcer la crise.

À partir du 1er juillet, des familles, des étudiants et des personnes âgées risquent de se retrouver à la rue. En effet, les loyers partout à travers le Québec, particulièrement en Gaspésie, ont augmenté d’une manière exponentielle.

 

« Il faut se mettre en mode solution, est en pleine crise du logement, on n’a jamais vu des loyers aussi élevés. (…) Les hausses abusives, ce n’est pas légal au Québec, donc il faut suivre un certain pourcentage de hausse chaque année. », déclare Mégane Perry-Mélançon, porte-parole du Parti Québécois.

 

Plusieurs élus régionaux demandent un registre des loyers disponible pour les locataires. Les maires et mairesses ont des appuis politique… entre autres au PQ.

 

« Ce registre laisserait un moyen de défendre les droits des locataires qui sont de plus en plus bafoués avec le marché locatif qui est beaucoup plus favorable aux propriétaires actuellement. », explique la porte-parole.

 

Pour les élus municipaux, la CAQ n’aide pas la situation avec son projet de loi 31. Une loi qui rendrait la cession de bail presque impossible… alors qu’il s’agit d’un des seuls moyens pour les locataires de lutter contre les hausses abusives de loyer.  D’autant plus que la clause G, qui offre la chance aux locataires de refuser une augmentation abusive à la signature du bail, n’est respectée que par 20% des propriétaires.

 

« On sent qu’il y a un parti prix du côté de la CAQ pour les propriétaires. (…) Même en Gaspésie, nous on sait qu’on est aux prises avec les AirbnB, tous les appartements qui se transforme et même les maisons, donc ça enlève des possibilités pour les locataires de se loger à l’année.», soutient Perry-Mélançon.

 

La construction de logements sociaux pourrait aider à solutionner la crise… mais ces appartements ne se construiront pas en une nuit.

 

 

« On demande que d’ici cinq ans, qu’il y aille 45 000 unités de logements sociaux de construites au Québec, dont 10 000 uniquement pour du logement étudiant. », mentionne Mégane.

 

Avec son taux d’inoccupation à 0%, les défis sont grands pour la région.

 

« Ça prend environ 7% de taux d’inoccupation pour garantir une certaine abordabilité, pour avoir une saine compétition à travers le logement locatif. (…) On collabore avec Vivre en Ville depuis quelques années. (..) Vivre en ville à travailler sur un outil qui peut être mis à la disposition du Gouvernement du Québec. », explique Mathieu Lapointe, maire de Carleton-sur-Mer.

 

Les élus et les partis de l’opposition le clament : en adoptant un registre des loyers, le gouvernement du Québec contribuerait à freiner l’inflation immobilière issue de l’augmentation des loyers. Voyons voir si la ministre de l’Habitation, France-Élaine Duranceau y sera favorable.