Depuis le début de la rentrée collégiale, les étudiants internationaux du collège communautaire de Campbellton, vivent dans l’incertitude, en raison du manque de logements.

« Ce qui était prévu ce n’est que quatre personnes pour une salle de bain. Mais après que je sois arrivée, c’était neuf personnes pour une salle de bain et une seule cuisine. » raconte Karima Ait Elharouach.

« J’ai eu beaucoup de chance. Parce que quand je quitte du Cameroun pour arriver là, j’ai eu un contact à l’avance. » exprime un étudiant.

Bien au fait de la crise locative régionale, le CCNB a mis en place un projet-pilote, de cogestion des logements avec les propriétaires. Avec ce nouveau programme, on s’assure que tout nouvel étudiant trouve un toit. Mais l’objectif est loin d’être atteint.

« En date d’il y a quelques jours on avait 130 chambres, avec à peu près 30 propriétaires. » dénombre Pierre Zundel.

« Je vois tu as ta valise, donc tu viens d’arriver. Est-ce que tu as déjà un logement? » nous avons questionné.

« Non pas encore. Mais j’ai vu mes collègues, mes collègues étudiants, ils disent qu’ils vont m’héberger. » dit un nouvel étudiant.

Selon les étudiants, les listes de logements disponibles sur les différents sites de la région ne reflètent pas la réalité. Les logements sont rares et quand il y en a de disponible, entrent en jeu les problèmes de surenchère et de distance.

« 600 c’est quand même hyper cher par rapport à une chambre. Parce que ce qui m’appartient réellement c’est une chambre. » décrie Karima Ait Elharouach.

« J’étais très loin, j’ai quitté Campbellton pour aller vivre à MacLeod, chose qui n’était pas facile pour moi. » raconte une étudiante.
« Vingt quelques minutes de marche par jour, aller et retour. Ce n’est pas facile mais bon. C’était le seul logement que j’ai trouvé. » précise une étudiante.

Le CCNB prévoit un plan en trois temps pour venir à bout de la problématique. À court et moyen terme, sécuriser les logements acquis par l’entente de cogestion et convertir des édifices existants en logement.

« À long terme, c’est de voir à la construction de nouvelles résidences, idéalement des résidences à proximité du collège qui permettrait après ça aux étudiants de pouvoir accéder sans avoir de problème de transport. » annonce Pierre Zundel.

Le CCNB enseigne aux étudiants internationaux leur responsabilité en tant que locataire et assure le pont avec les propriétaires, pour le paiement des loyers sur une base trimestriel.