Mon topo Des maisons des expropriées du Parc national Forillon restaurées d’ici 2025.
Publié le 19 juillet 2023 à 18:39, modifié le 20 juillet 2023 à 16:15
Par: CIMTCHAU
Le weekend dernier, un rassemblement à la Grande Grave a réuni plusieurs descendants des familles expropriées du Parc Forillon. 50 ans après la grande expropriation, une seconde vie va être donnée aux maisons de l’ancien village et certaines seront même transformées en hébergement.
En 1970, lors de la création du Parc national Forillon, 225 familles ont été expropriées. Un déracinement mal vécu par ces habitants très attachés à leur terre. L’heure est à l’apaisement. Des premières maisons de l’ancien village de la Grande Grave vont être restaurées d’ici 2025 pour devenir des hébergements touristiques.
Hermeline Smith a vécu l’expropriation lorsqu’elle était adolescente. « Ça a été très difficile de se relocaliser. Les maisons, tout avait augmenté de prix avec l’annonce du Parc Forillon. Les matériaux de construction, les terrains, les maisons. On avait reçu très peu d’argent pour notre maison et notre terrain. Mes parents ont eu à se relocaliser dans les HLM à Gaspé. »
Hermeline Smith s’est longtemps battue pour ce projet désormais bien amorcé. Le gouvernement fédéral investit 9,8 millions de dollars pour la conservation et la mise en valeur de plusieurs bâtiments. Parc Canada s’assurera aussi de commémorer la mémoire et l’histoire des familles expropriées.
Les anciens habitants rassemblés 50 ans après
Elisabeth Lacoursière, la directrice générale du Parc, était présente lors du rassemblement. Des membres de ces familles présents venaient de partout au pays. « Il y en qui sont venus à l’événement de dimanche d’aussi loin que l’Alberta et la Colombie-Britannique. Ça a vraiment créé des moments émouvants. Ils sont vraiment honorés et très émus de pouvoir célébrer la mémoire de leur famille avec cet investissement. »
Un moment que n’oublieront pas les familles qui ont vécu ici. C’était aussi l’occasion de se remémorer les bons moments passés dans leur village, 50 ans plus tard.
Mme Smith se remémore avec émotion les bons moments passés ici. « Les gens s’entraidaient beaucoup. La majorité des gens étaient autosuffisants. On n’avait pas nécessairement de l’argent liquide. Mais on ne manquait jamais de nourriture. Ils étaient capables de construire n’importe quoi, des bateaux des portes des maisons. »
Les travaux devraient se mettre en branle dans les prochains mois. L’hébergement viendra s’ajouter à l’offre déjà bien garnie à Forillon.
