Selon Marie-Pierre Gauthier, enseignante au 1er cycle, l’idée est née du désir de voir les élèves s’épanouir à travers des projets stimulants : « On sentait leur enthousiasme quand on leur proposait des projets en lien avec les technologies, donc on s’est dit qu’on pouvait peut-être aller plus loin. » Le projet, qui a débuté avec la robotique, a rapidement évolué pour inclure une diversité de disciplines artistiques et technologiques.

Les élèves, quant à eux, sont pleinement investis dans ce nouveau mode d’apprentissage. Louis, un jeune élève, partage avec fierté : « Nos robots qu’on a dessinés sur le mur, on les a construits en vrai. » Pour Callie, c’est une occasion de laisser libre cours à sa créativité : « Les créations que je fais, elles sont très belles ». Florence, quant à elle, souligne avec enthousiasme : « On apprend et on s’amuse. »

Nancy Couture, directrice générale du Centre de services scolaire du Fleuve-et-des-Lacs, applaudit l’audace des deux enseignantes qui ont mis sur pied le projet, Mélissa Couillard et Marie-Pierre Gauthier : « C’est une belle initiative des enseignantes, un projet porteur pour la pédagogie et pour nos élèves. » Elle souligne également l’importance de soutenir l’innovation, même dans les petites communautés.

Avec cette approche novatrice, les élèves bénéficient d’au moins quatre périodes par semaine pour explorer de nouvelles compétences, grâce à une multitude d’outils technologiques, robotiques et artistiques. Marie-Pierre Gauthier témoigne des résultats positifs : « C’est sûr qu’on remarque de la part des élèves un engagement, une motivation et de l’entraide. »

Comme pour tout projet ambitieux, celui-ci comportait son lot de défis. Apprendre à lâcher prise et à accepter l’incertitude a été une leçon pour les enseignantes et les élèves. Pourtant, comme le souligne Marie-Pierre Gauthier, cela a également ouvert la voie à des découvertes partagées et à une nouvelle compréhension de l’apprentissage.

Enfin, l’implication dans le projet de Caroline Damboise, chercheuse et professeure à l’Université du Québec à Rimouski, permettra d’étudier les impacts du Laboratoire créatif sur les élèves et le personnel de l’école, assurant ainsi une évaluation de cette initiative prometteuse.

Au cœur de Saint-Mathieu-de-Rioux, le Laboratoire créatif de l’Oiseau Chanteur représente bien plus qu’un simple espace physique ; c’est le symbole d’une école innovante, où la curiosité et la créativité sont les moteurs de l’apprentissage.