Le projet pilote du collectif La table ronde permettra de garder le crabe commun au Québec.

« C’est de trouver des achats communs de chefs et restaurateurs qui sont intéressés par les produits du Saint-Laurent et donc de faciliter l’accès à cette ressource qui était difficilement accessible. »

« C’est d’élargir le panier de ressources et de sécuriser en approvisionnement toujours plus riche et diversifié. »,  affirme le secrétaire général de La table ronde, Félix-Antoine Joli-Coeur.

Un projet qui mijote depuis très longtemps.

« C’est un combat qui date depuis longtemps et on décide de passer à la vitesse supérieure. Le territoire québécois est riche de son terroir et on va faciliter l’accès aux produits les plus intéressants. » , indique Félix-Antoine.

Avant l’arrivée de ce projet, les pêcheurs ne voyaient pratiquement pas leurs produits sur les tablettes ou dans les assiettes au Québec.

« Je crois que c’est Japon, Chine, ça peut être aussi les États-Unis, mais c’est ça les plus gros marchés c’est 80% du marché qui achète notre crabe d’ici. » , mentionne la femme de pont, Kayla Labillois.

Pour les pêcheurs, et bien, c’est une joie de voir leurs produits consommés dans la province.

« Je trouve que c’est vraiment le fun pour le marché local, l’économie locale, mais aussi pour les clients qui vont aller dans les restaurants en manger. (…) Ça encourage l’économie québécois et ce qui a dans notre mer c’est super bon alors pourquoi pas en profiter ici. » , répond Kayla.

Un crabe qui est bien différent que le crabe des neiges qu’on est habitué de voir.

« Ça vraiment un goût différent et ce n’est pas tout le monde qui a la patience d’arranger ces petits crabes-là donc le fait qu’ils en aillent dans les restaurants c’est une bonne nouvelle. », explique Mme. Labillois.

Le secrétaire général de La table ronde confirme que ce n’est pas le dernier projet de la sorte.

« On parle aujourd’hui de poisson, demain peut-être qu’on va parler de gibier. »

Des projets de cette ampleur peuvent inquiéter certaines personnes, mais M. Joli-Coeur se fait rassurant.

« C’est dans le respect de tout le monde, on n’est pas là pour tasser personne, on est là pour travailler avec le monde qui veut contribuer à l’essor de la gastronomie. »

Le projet n’a pas un énorme impact sur le marché pour l’instant, mais pourrait changer la donne à moyen terme.

« Je ne dirais pas directement pour l’instant […] Je ne sais pas si le prix va changer éventuellement. Si le marché local grossit je ne sais pas qu’est-ce que ça va donner, mais ouais ça s’en ligne bien c’est vraiment un beau projet. », affirme la femme de pont du navire paternel.

Une quinzaine de restaurants pourront très bientôt afficher le crabe commun sur leur menu. Il restera à voir quel établissement de la région s’impliquera pour offrir le crustacé si convoité.