Québec déposera sous peu son 4^e plan de lutte à la pauvreté et l’exclusion sociale. Pour se faire, on dépêche la ministre de la Solidarité sociale et de l’Action communautaire aux quatre coins de la province. Celle-ci a pris le temps de s’arrêter dans la Baie-des-Chaleurs. Au programme, une rencontre avec les organismes communautaires. Chantal Rouleau voulait leur parle de ses idées et, surtout, entendre ce qu’ils avaient à proposer.

« On parle de pauvreté, on parle d’exclusion sociale. (…) Le Québec est grand, les besoins sont grands. On ne peut pas seulement avoir du mur à mur. », soutient Ghislain Gagnon, directeur général du regroupement des associations des personnes handicapées de la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine

« Tous les organismes qui ont été invités et qui ont voulus venir participer à cette rencontre, en fait, pour leur dire quel est mon plan de match et qu’est-ce que je suis en train de faire. On est en train de travailler sur le quatrième plan de lutte à la pauvreté et à l’exclusion sociale, on travaille sur des enjeux très importants qui implique les organismes. Je viens leur demander quels sont leurs enjeux et quels sont leurs solutions et comment on peut travailler ensemble. » explique Chantal Rouleau, ministre responsable de la Solidarité sociale et de l’Action communautaire,

Selon les organismes communautaires, il faut donner l’heure juste sur ce qui se passe dans la région. Le gouvernement pourra donc passer à l’action de manière concrète et précise.

« On souhaite faire valoir à la ministre qu’un plan de pauvreté qui fonctionne devra prendre en compte les réalités, en fait, des femmes de notre territoire. », mentionne Nastassia Williams, coordonnatrice de la table de concertation des groupes de femmes de la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine

Sans banaliser les situations de pauvreté, il est important que le discours sur cet enjeu change.

« Le gouvernement à un rôle vraiment important à jouer là-dedans, on a une étude qui est sorti en 2021 qui disait, notamment, que si les Québécois et Québécoise ont des préjugés, la plupart du temps, qui sont erronés sur les personnes en situation de pauvreté, c’est principalement parce que le discours gouvernemental, en fait, vient renforcer ses préjugés là. », déclare Benjamin Pillet, agent de recherche pour le regroupement des organismes communautaires de la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine

Inutile de se le cacher, les demandes explosent auprès des organismes communautaires régionaux. Une situation qui inquiète.

« On vit une situation d’inflation. On vit des besoins grandissants au sein de la population. », ajoute Pillet.

« C’est différentes réalités qu’on souhaite faire valoir à la ministre. », conclu Williams.

La ministre Rouleau est repartie et poursuivra sa tournée provinciale. Les organismes communautaires de la région espèrent que leur voix a été bien entendue. En attendant, la lutte contre la pauvreté se poursuit sur le terrain.