Un projet de 1,7 million de dollars sur 2 ans qui débutera au mois de septembre. Quatre collèges à travers le pays ont été choisis pour ce projet. Le but : offrir une meilleure expertise aux plus petites microbrasseries du pays. «Faire de la bière c’est quand même un processus assez complexe. Il y a beaucoup d’étapes où ça peut aller mal ou que ça puisse aller bien aussi. Après ça monter un programme d’assurance qualité pour que les brasseries peuvent suivre la qualité de leur produit dans le temps. » , explique Mike Doucet, chercheur-chimiste du département INNOV du CCNB.

Face aux grands joueurs de l’industrie, les plus petits brasseurs sont nettement désavantagés. C’est là qu’entrera en jeu INNOV. « La plupart d’eux autres n’ont pas accès à l’équipement que les grandes brasseries ont comme au niveau des équipements pour faire le contrôle et aussi ils n’ont pas accès nécessairement au niveau des expertises. »

La mise en canette demeure un défi constant pour les producteurs. Le produit final doit se rendre en parfait état. Certaines bières posent plus de défis.  «Les nouvelles New England IPA, les bières plus troubles, très très houblonnées sont très sensibles à l’oxydation.  Elle est super populaire, mais ce n’est pas une bière qui voyage bien parce que les goûts de houblons se perdent avec le temps. »

Un projet qui enthousiasme les élèves qui y participeront.  « C’est vraiment un bon fit pour les élèves. Ils vont apprendre toutes sortes de concepts de biochimie, de chimie, de microbiologie en travaillant sur ce projet-là. »

Et la microbrasserie des Brasseurs du Petit-Sault se dit confiante du résultat obtenu suite à ce travail du CCNB INNOV. « Je crois que ça va bénéficier à l’industrie au complet. Rehausser la qualité, rehausser les ressources, rehausser la recherche au développement. C’est sûr que ça va augmenter au rayonnement des microbrasseries au Nouveau-Brunswick, c’est définitif. » , explique André Léger, cofondateur des Brasseurs du Petit-Sault à Edmundston.

La prochaine étape est de choisir les 16 microbrasseries canadiennes qui pourront bénéficier de l’expertise du projet. Les premiers contacts se feront d’ici le mois de mai.