Bien avant que les résultats ne sortent, l’ambiance était joyeuse au rassemblement de la candidate caquiste Émilie Foster. Sa victoire a été écrasante. C’est avec près de 8000 voix de majorité qu’elle a défait la députée sortante.

Originaire de Charlevoix, Émilie Foster est une militante de la première heure de la CAQ. Elle a été vice-présidente du parti en 2013-2014. De 2014 à 2017, elle a occupé le poste de conseillère politique de l’aile parlementaire caquiste à l’Assemblée nationale. Depuis, elle est conseillère politique au cabinet du chef de la CAQ.

Charlevoix-Côte-de-Beaupré change à nouveau de couleur. En 2014, le Parti libéral avait causé une surprise en l’emportant. Caroline Simard avait défait l’ex-première ministre Pauline Marois. Charlevoix avait auparavant était représenté par un député du Parti québécois de 1994 à 2014.

La nouvelle députée qui habite présentement Québec prévoit déménager dans la circonscription au cours des prochains mois.

«Je pense que le vent de changement était très fort. Je suis extrêmement émue, je suis extrêmement contente du mandat que la population m’a donné. J’ai le sang 100% charlevoisien du comté. Ça va être pour moi un honneur de pouvoir représenter les gens de Charlevoix-Côte-de-Beaupré à l’Assemblée nationale», assure-t-elle.

Émilie Foster est très confiante de réaliser tous les projets annoncés en campagne électorale. «Le premier dossier qu’on va regarder, je l’ai toujours dit, l’hôpital de La Malbaie. Monsieur Legault est extrêmement sensible à toute la situation dans Charlevoix pour ce qui est de la santé, du développement économique. Je suis au parti depuis le départ, depuis fin 2011. Monsieur Legault ça fait sept ans que je le connais, ça fait quatre ans que je travaille de près avec lui. Je n’ai aucune peur quant à mes portes auprès de M. Legault.»

Caroline Simard n’est pas amère de cette défaite. Elle assure qu’elle collaborera avec Émilie Foster pour le transfert des dossiers. Elle ne voudrait pas faire comme Pauline Marois en 2014, qui lui avait laissé un bureau vide.

«Je suis sincèrement sereine et satisfaite du travail que j’ai fait. Les électeurs ont choisi ce soir et le message il est clair, de vouloir un changement. Il y avait vraiment Caroline Simard et il y avait le débat au national. Et ça, je l’ai très bien compris. Alors maintenant, j’ai envie de prendre soin de moi», a-t-elle avoué.

Nathalie Leclerc, du Parti québécois, est arrivée troisième. Elle était sous le choc de la déconfiture de son parti.

«Ça me rentre dedans, vraiment beaucoup. C’est dur pour nous, parce que c’est la vague caquiste majoritaire. C’est quelque chose. Le Parti québécois, il n’en reste plus beaucoup. Je lui ai téléphoné tantôt Émilie. Je lui ai souhaité bonne chance. Moi, toute seule, je vais me coucher ce soir et je vais être heureuse. Je vais être heureuse parce que j’ai fait ce que je voulais faire. J’ai fait la campagne que je voulais faire. J’ai appris beaucoup», mentionne-t-elle.

Jessica Crossan, de Québec solidaire, est arrivée quatrième. L’enseignante au CECC aimerait refaire campagne dans quatre ans.