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Écourter sa convalescence en raison de l’assurance-emploi

Publié le 5 juillet 2019 à 11:30, modifié le 5 juillet 2019 à 16:14

Par: CIMTCHAU

Devoir retourner au travail immédiatement après une opération est loin d’être recommandé. Toutefois, plusieurs Canadiens sont forcés de le faire puisque les prestations maladie de l’assurance-emploi sont limitées

Sylvie Dionne a subi sa quatrième opération depuis octobre. Celle qui souffre d’ostéomyélite, un problème osseux à la cheville, a dû écourter deux de ses convalescences. «Ma dernière opération que j’ai eue le 25 mars, ça a été une semaine, j’ai juste pris une semaine de vacances parce que je n’avais pas assez d’heures pour mon chômage», raconte-t-elle.

C’est que le programme de maladie de l’assurance-emploi est limité à 15 semaines. «On aurait besoin de plus que ça. J’aurais eu besoin de plus que ça, ce n’était pas tout à fait guéri, affirme la femme de 44 ans. J’aurais dû avoir un autre trois mois.»

Une lutte de longue haleine

Originaire de Rivière-du-Loup, Marie-Hélène Dubé milite pour la cause depuis 10 ans. Sa plateforme en ligne, 15semaines.ca, a obtenu l’appui de plus de 600 000 Canadiens pour faire pression sur Ottawa. «On a eu sept projets de loi. J’ai travaillé avec, tous les partis politiques se sont impliqués. Il y a eu de nombreuses promesses politiques. C’est difficile d’expliquer comment ça se fait qu’aujourd’hui, en 2019 les choses n’aient pas encore changé.»

«15 semaines, ce n’est pas assez. J’en sais quelque chose parce que du temps de ma pratique en droit, je faisais beaucoup de blessures corporelles à la suite d’accidents automobiles», avoue le député de Madwaska-Restigouche, René Arsenault.

Il assure que le dossier est prioritaire pour le caucus atlantique, même si rien n’a abouti en quatre ans sous les libéraux.

Marie-Hélène Dubé constate les effets néfastes de ce programme inchangé depuis 1971.«Souvent, ils vont se ramasser à l’aide sociale ou sur un autre programme provincial, mais on sait que les conditions pour avoir accès c’est de liquider tout ce qu’on a, explique-t-elle. On va se retrouver avec des gens qui se retrouvent à l’aide sociale de façon permanente.»

«Il y a un gros stress, tu ne sais pas de quoi tu vas vivre et tu paies à la dernière minute. Une chance qu’il y a des organismes pour aider», confie Sylvie Dionne.

En attendant que le dossier évolue, la pression reste sur les personnes malades du pays qui espèrent des jours meilleurs.