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Les travailleurs mexicains arrivés les travailleurs saisonniers attendent toujours

Publié le 10 avril 2024 à 16:15, modifié le 10 avril 2024 à 16:30

Par: Félix Côté

Les travailleurs mexicains sont enfin arrivés pour prêter main forte aux usines de transformation du crabe, malgré les visas imposés par Ottawa. Mais ces travailleurs étrangers ne règlent pas le problème de fond du manque de travailleurs saisonniers, qui pourrait être grandement diminué avec la réforme de l’assurance emploi promise par les Libéraux depuis 2015.

La ministre des Pêches et Océans, Diane Lebouthillier, affirment que les travailleurs mexicains manquants sont arrivés dans les usines de transformation de la pêche. Les visas imposés par Ottawa aux travailleurs mexicains n’ont pas contrecarré les opérations en plein début de la saison de pêche au crabe.

« Il en manque toujours un peu.  C’est causé par l’aspect obligatoire de visa, mais aussi parce que c’est plus difficile au niveau du processus de demande », explique le directeur général du groupe Unipêche, Gino Lebrasseur.

Malgré tout, le Mouvement d’aide et de soutien aux travailleurs saisonniers (A.S.T.S) affirme que les usines n’auraient pas besoin d’autant de travailleurs étrangers si le gouvernement réformait l’assurance-emploi. La saison de pêche étant encore plus courte cette année, l’industrie est de moins en moins intéressante pour les travailleurs saisonniers.

« Ce n’est pas alléchant pour les travailleurs de l’industrie saisonnière parce que souvent ces gens-là vont vivre dans une situation de trou noir. Ils auront de la difficulté à faire leur diviseur et leurs heures. Ou encore, ils feront leurs heures sans les diviseurs et à ce moment-là ces gens-là n’ont pas assez de revenu », démontre le porte-parole du comité A.S.T.S inc., Fernand Thibodeau.

La députée-ministre Diane Lebouthillier avait d’ailleurs fait campagne en 2015 en militant pour de meilleures conditions pour des travailleurs saisonniers. 9 ans plus tard, rien ne semble avoir bougé.

« Je pense que le gouvernement qu’on a présentement doit se réveiller quelque part pour respecter ce qu’il a dit lors des dernières élections. Je pense aussi que la ministre des pêches dois regarder les besoins des travailleurs canadiens en comprenant qu’ils ont besoin d’emploi et donc d’arrêter de couper les quotas et d’avoir la tête dans le sable », ajoute Fernand Thibodeau.

Les travailleurs étrangers sont tout de même essentiels au bon fonctionnement des usines de transformation. Celles-ci ne pourraient combler tous les postes uniquement avec les travailleurs de la région.

« C’est sûr qu’on va encore en avoir besoin parce que notre propre population est vieillissante. C’est certain qu’on n’a pas 100 000 personnes qui cognent aux portes pour aller travailler dans ces endroits-là », mentionne la coordinatrice du Mouvement Action Chômage PABOC, Nadia Mongeon.

Pour le consommateur, même si les quotas ont baissé, il n’y a pas d’impact sur les arrivages à quai. Les pêcheurs et les usines de transformation tentent de traiter la plus grande quantité de crabes possible avant l’arrivée de la baleine noire.