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Chômage : un taux de 8,4 % sans les travailleurs saisonniers

Publié le 9 septembre 2024 à 17:01, modifié le 9 septembre 2024 à 17:01

Par: Félix Côté

Le taux de chômage est de 8,4 % en Gaspésie, selon Statistique Canada. Si ce chiffre semble encourageant, par rapports à certaines années, il n’y a pas grande raison de célébrer selon le mouvement d’action chômage de la région.

Selon le mouvement action chômage Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine, ce taux n’est pas représentatif, car il ne tient pas compte de la nature saisonnière de plusieurs industries.

« Avant, on était toujours dans le 13-14%. C’est certain que récemment il y a des emplois qui ont été comblés. Mais je dirais que probablement on n’est plus près du 11-12 % », affirme la coordonnatrice du Mouvement Action Chômage Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine, Nadia Mongeon.

Un faible taux de chômage signifie que les demandeurs devront avoir travaillé plus d’heures pour recevoir des prestations. Actuellement, 595 heures sont nécessaires pour 18 semaines de prestation. Le mouvement d’action chômage demande un plancher minimum 35 semaines, entre 350 et 420 heures pour se qualifier aux prestations, et l’ajout de la mise à pied saisonnière comme motif de cessation d’emploi.

« On pense que ce sont principalement les préjugés qui dictent une loi. Même si on l’explique année après année que ça ne fonctionne pas pour l’est du Canada, ça ne change pas toutes les années », raconte la coordonnatrice.

Selon Mme Mongeon le calcul actuel nourrit les préjugés envers les chômeurs. Elle affirme que même les entreprises touristiques peinent à être prospères quatre saisons, il en est de même pour la pêche, l’agriculture et les travailleurs qui œuvrent dans ces industries.

« Si on prend tous ces gens-là et on les envoie travailler à l’année. On va tous fermer nos restaurants saisonniers, nos cantines, tout ce qu’il y est en lien avec la foresterie, et les pêches », ajoute Nadia Mongeon.

En terminant, Nadia Mongeon explique que dans 60% des cas les chômeurs ne peuvent pallier la crise de la main-d’œuvre actuelle puisque les postes demandent des études spécifiques, qu’ils n’ont pas nécessairement.