« Assurément, oui, on est optimiste », affirme  Jean-François Morin I responsable des communications et des finances, Diocèse de Sainte-Anne-de-la-Pocatière.

Pour l’année en cours, le diocèse prévoit un déficit d’environ un million de dollars.

Plusieurs Fabriques ont dû se résoudre à se départir de leur église et cette  tendance  risque de rester d’actualité.

« Les paroisses sont déficitaires. Les dépenses  sont énormes du point de vue des immeubles : on parle de 46% »,

déplore Martin Patrice Pelletier, économe et prêtre  Diocèse de Sainte-Anne-de-la-Pocatière.

Aussi, plusieurs facteurs comme le vieillissement de la population et la diminution de la pratique religieuse jouent en leur défaveur.

« Les personnes âgées étaient habituées de payer leur capitation, mais ça ne s’est pas transmis aux enfants, donc il faut aller chercher un autre moyen », fait remarquer l’économe.

Pour faire face aux nombreux défis, on compte offrir une version simplifiée de l’Église et plus proche des gens.

« C’est d’abord la communauté qui prime. Pour que l’effort soit d’aller vers les personnes qui ont besoin du message de l’Évangile et de la communauté vivante plutôt qu’une Église qui passe beaucoup de temps et d’énergies à entretenir des édifices », fait valoir Jean-François Morin.

On prévoit aussi changer la méthode de financement.

« Nous devons passer d’une manière de collecter des fonds qui était à grande échelle et mur à mur, à une manière de solliciter des fonds qui est ciblée sur l’intérêt que les gens ont pour supporter une mission ou un héritage », ajoute-t-il.

Quant au désintérêt des jeunes, ça ne semble pas être un enjeu.

« Il y a encore des jeunes que le seigneur interpelle et qui répondent. (…) Notre mission n’est pas une mission de recrutement. On n’est pas en train de vouloir élargir le nombre de personnes qui adhèrent à l’Église catholique », dit le responsable des finances du diocèse.

Mais selon l’institution tout ne dépend pas d’elle.

« Ça ne dépend pas de nous on a des choses à faire pour que l’Église soit vivante, pour qu’elle propose des activités intéressantes. (…) Pour la vitalité,  pour la permanence, pour la continuité, on compte vraiment sur le Seigneur »,  affirme Jean-François Morin.

Pour assurer son avenir, le diocèse compte faire son bout de chemin et pour le reste il s’en remet à Dieu