Deux citoyens ont même comparé les travaux à une tornade.

« C’est inacceptable! On n’est pas dans le bois, on n’est pas des sauvages. Regardez-moi la cochonnerie qu’il y a là», a avoué Louis-Gérard Paradis, un résident qui vit dans ce secteur depuis de nombreuses années.

Ces résidents qui vivent depuis plusieurs années sur la route Kamouraska sont en furie. Jamais, ils n’ont vu une telle coupe d’arbres près de leur demeure. Le ministère des Transports a mandaté Les entreprises Pascal et Guy Dubreuil pour un travail de débroussaillage en bordure du pont de la rivière Kamouraska.

« Comment je qualifierais ça? Je vais vous le dire. On a pris une masse pour tuer une mouche», a ajouté un autre résident de longue date sur ce tronçon qui appartient à la municipalité.

De son côté, le propriétaire de l’entreprise estime avoir répondu aux exigences de son employeur.

« Ils nous ont demandé dans leurs emprises de toute débroussaillée, puis de s’en aller avec ça, que ce soit des branches, des arbres matures ou pas matures; qu’on débroussaille», a expliqué Pascal Dubreuil, l’un des propriétaires de l’entreprise en charge des travaux.

Toutefois, ce qu’on déplore du côté des résidents, c’est la façon dont le travail a été effectué par l’entreprise.

« Des arbres de 15-20 pieds de haut, puis des beaux frênes pas malades du tout, coupés ça, puis mal coupés à part de ça. Toute massacrée, puis garrochés ça sur nos terrains de l’autre bord. Ça aucun bon sens», a lancé M. Paradis encore fâché de ce qu’il considère un gâchis environnemental.

Ce qui est particulier, ce n’est pas la première fois que de tels travaux sont réalisés à cet endroit. Des travaux similaires avaient été réalisés le printemps dernier par les employés d’Hydro-Québec.

« À toutes les ans, Hydro-Québec prend soin de ces arbres-là, puis ils viennent les tailler pour qu’il ne touche pas aux fils, puis ils respectent les arbres. Les gens du ministère, eux-autres qui sont engagés, bien ils les détruisent au complet. Ils ont laissé ça en décrépitude », a ajouté M. Ayotte.

Selon la porte-parole du ministère des Transports, Sophie Gaudreault, certains arbres pouvaient représenter un danger potentiel pour les automobilistes qui circulent sur ce tronçon.

«Avec l’arrivée de la saison hivernale, quand ces arbres-là peuvent peut-être nuire à la visibilité ou la sécurité des usagers de la route, ils sont enlevés», a-t-elle expliquée.

Maintenant, reste à voir si d’autres arbres seront plantés au printemps.