Prévisions météo
État des routes
Marées
Faire défiler
Faire défiler
Faire défiler

Nouvelles

Conflit d’Agropur: les producteurs gaspésiens en souffrent

Publié le 29 juillet 2022 à 15:08, modifié le 29 juillet 2022 à 15:08

Par: Yanick Boudreault

Les producteurs laitiers de la Gaspésie perdent de l’argent à cause du conflit de travail qui sévit chez Agropur. Les fermes doivent se débarrasser des sous-produits laitiers, ce qui représente un manque à gagner important.

 

Les producteurs de lait du Québec sont directement affectés par le conflit d’Agropur, et la Gaspésie n’est pas épargnée par ce problème.

« Présentement nous sommes des otages, on subit les conséquences de cette grève-là parce qu’on sait que les transformateurs n’ont pas d’assurances. L’assurance et bien c’est les producteurs qui se coassurent indirectement. C’est nous qui assumons la perte totale indirectement de ce lait qui n’est pas placé. », affirme le porte-parole régional des producteurs de lait du Québec, Normand Barriault.

Les producteurs laitiers souhaitent que des solutions soient mises en place pour compenser le gaspillage que provoque le conflit de travail chez Agropur.

« Je pense que dans notre secteur ça serait peut-être intéressant qu’on aurait un décret gouvernemental qui dirait un minimum de transformation étant donné que c’est des denrées essentielles et périssables. » , indique Normand Barriault.

Les producteurs doivent jeter les sous-produits laitiers, comme la crème et le babeurre, ce qui occasionne une diminution des recettes. Ils subissent donc des pertes matérielles et financières.

« C’est les deux, au début de la crise nous avons été obligés de disposer du lait étant donné qu’on ne trouvait pas de preneur pour faire un premier traitement sur notre matière première. », mentionne M. Barriault

Des déficits qui semblent monstrueux à vue d’œil, mais d’un point de vue objectif, on parle d’une perte d’environ une demi-journée de travail par semaine, pour la ferme Baderi. Un problème qu’il ne faut tout de même pas prendre à la légère.

« On est démuni […] on essaye du mieux qu’on peut, notre personnel essaye de rediriger le lait dans des usines quand c’est possible, mais il y a un bouchon qui s’est produit et on est dedans. Il faut subir les conséquences », explique Normand.

La Centrale des Syndicats Démocratiques (CSD) qui est responsable du dossier d’Agropur n’a pas voulu répondre à nos questions, mais elle nous a confirmé que des négociations sont en cours.

Si la situation ne se règle pas rapidement,  les producteurs de lait aux quatre coins du Québec n’auront d’autres choix que de continuer à encaisser les pertes.