Le 17 juillet prochain, le taux de majoration sur les bouteilles d’alcool augmentera de deux points au Nouveau-Brunswick. Selon le propriétaire de la distillerie Fils du Roy, ce changement viendra gruger 73 % des revenus des producteurs artisanaux.

« Lorsque les décisions comme de taxer encore plus les petites entreprises locales, de donner des réductions de taxes aux grosses aux entreprises de l’extérieur du Nouveau-Brunswick, ça fait mal. Ça fait mal, et c’est plusieurs petites décisions comme ça depuis 2019 qui affectent chaque année de plus en plus négativement les petites entreprises de la région », explique le propriétaire de la distillerie Fils du Roy, Sébastien Roy.

Il semblerait que cette mesure pourrait tuer les producteurs artisanaux à petit feu. Selon le distillateur de Petit-paquetville, une apparence de conflit d’intérêts au niveau du Conseil d’Administration est au cœur du problème.

« Depuis 2019, notre premier ministre a mis un de ses bons amis, qui s’appelle John Correia. Il est président présentement du conseil d’administration d’alcool Nouveau-Brunswick. » (…) « Monsieur Correia dans l’arène politique on the bag man, l’homme avec le sac. Il est responsable des finances du parti conservateur, on dit même qu’il serait salarié par le bureau du premier ministre présentement », accuse le propriétaire de la distillerie Fils du Roy.

En 2022, le vérificateur général de la province présentait un rapport avec des recommandations visant à éviter tout risque d’ingérence politique dans la société. Il était recommandé de mettre à jour les règlements administratifs de la société pour tenir compte des situations potentielles, perçues, ou réelles qui augmentent le risque lié à l’indépendance de la société par rapport au gouvernement.

« Il y en a plusieurs des recommandations du vérificateur qui ne bougent pas. Le gouvernement semble choisir lesquels il veut répondre et lesquelles il ne veut pas », lance la cheffe de l’opposition du parti libéral du Nouveau-Brunswick, Susan Holt.

Le parti de l’opposition et certains producteurs peinent toujours à comprendre en quoi cette majoration découle.

« Ça va leur coûter cher, mais vraiment ça ne va pas générer beaucoup d’argent pour alcool Nouveau-Brunswick. Je me demande pourquoi il fait ça », ajoute Susan Holt.

Pendant ce temps les producteurs artisanaux devront repenser leurs modèles d’affaires rapidement. Pour eux, le seul coupable est le premier ministre, qui semble se tourner les pouces.

Les petites entreprises du Nouveau-Brunswick contribuent au développement économique de notre région et à sa prospérité. Mais, notre premier ministre par rapport au développement économique et créer une province prospère, je la qualifierais d’un fainéant », critique Sébastien Roy.

Par ailleurs, le commissaire à l’intégrité s’est gardé de tout commentaire. Félix Côté, CHAU TVA à Petit-Paquetville.