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Construction : le manque de travailleur crée accentue le problème

Publié le 6 juillet 2023 à 14:19, modifié le 5 juillet 2023 à 14:26

Par: Félix Côté

La crise du logement frappe fort dans le nord du Nouveau-Brunswick. Les projets qui doivent s’ériger sont retardés par manque de main-d’œuvre… Et la main-d’œuvre, elle, manque de logements pour venir aider à la construction des projets. Une situation qui est loin d’être simple.

Les entrepreneurs en construction du nord de la province font face à un paradoxe : la demande en nouvelles constructions n’a jamais été aussi grande… par contre, le bassin de travailleurs qualifiés, lui, n’a jamais été aussi bas.

Le recrutement c’est compliqué parce que du côté de la main-d’œuvre, on a de la main-d’œuvre mais on n’a pas de main-d’œuvre qualifiée. C’est pour ça qu’il faut aller chercher des internationaux ou même faire venir peut-être des personnes d’ailleurs », explique l’entrepreneur général, Kevin Downing.

La conjoncture de tous ces éléments n’est pas idéale pour le milieu de la construction. Des entrepreneurs perdent des contrats et ont moins de revenus.  Pour pallier aux pertes, on se tourne vers des projets commerciaux, qui sont plus payants. En réaction, il y a moins d’entrepreneurs pour le secteur résidentiel… ce qui crée des retards… et de la frustration.

« C’est certain que le fait qu’il y ait moins de travailleurs peux accentuer à la crise du logement parce que les projets ne peuvent pas se faire autant rapidement qu’on l’on voudrait. C’est la raison pour laquelle on pense que la voix des maisons modulaires a été préconisé », précise le maire de Shippagan Kassim Doumbia.

La crise ne se résorbera pas de sitôt : le nombre de diplômés en construction chaque année est insuffisant et ne comblera difficilement le manque de travailleurs. Et, il y a la rémunération qui entre en ligne de compte. Les entrepreneurs avouent qu’il est difficile de garder des employés si le salaire est plus alléchant ailleurs qu’au Nouveau-Brunswick.

« C’est certain qu’on a des programmes réguliers mais l’an dernier on a mis en place des programmes plus spécifiques comme carrelage, aide-maçon qui sont des micros-certificats de plus courte durée de 15 semaines qui vont cibler un domaine particulier en construction pour rendre les gens plus compétents plus rapidement », ajoute le doyen de l’école de métier du CCNB, Michel Caron en guise de solution au problème.

Les entrepreneurs se tournent donc vers la main-d’œuvre étrangère. Les acteurs du milieu espèrent que le cri d’alarme lancé par le secteur sera entendu par le ministère de l’Immigration… et que ce dernier ciblera les travailleurs dans les secteurs les plus critiques. Toutefois, il faudra héberger ces travailleurs… dans des logements qui ne peuvent être construits faute de main-d’œuvre.