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Agriculture : Québec oublie les petites régions  

Publié le 9 mai 2023 à 15:42, modifié le 10 mai 2023 à 09:04

Par: Honorine Ngountchoup

L’union des producteurs agricoles de la Gaspésie et Îles-de-la-Madeleine tire la sonnette d’alarme sur l’avenir d’entreprises agricoles de la région. Selon une étude récente, menée par l’UPA, un producteur sur 10 en Gaspésie et aux Îles prévoit stopper les productions. Le gouvernement se dit au courant de la situation et recherche actuellement des solutions. Pour les représentants de la région, il faudra agir avec rapidité et précision.

« Sois un plan d’urgence, un prêt d’urgence qui peut arriver comme celui qu’on a eu pendant la pandémie au Fédéral. Il faudrait que ce soit au provincial. Ça viendrait aider les entreprises agricoles, soit avoir les taux d’intérêt qui aurait un plafonnement, soit sur le gazole qu’il y ait un plafonnement.» propose Michèle Poirier, présidente de l’UPA Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine.

Les agriculteurs qui persistent dans le métier y restent par passion. Ces derniers estiment que les investissements et les gains ne sont pas assez alléchants pour attirer la relève. Il faut mettre en valeur le métier.
« Une piasse de revenu est égale à 8 piasses d’investissement. Donc c’est à dire qui augmente tout le temps. Donc les dettes sont plafonnées, ils ne sont plus capables d’avoir de prêts. » explique Michèle Poirier.

« Il y a beaucoup de travail à faire, puis quand on arrive avec des problèmes financiers, beh il faut les supporter. Ce n’est pas ce qu’on voit présentement. On voit plus… On va vous payer des taux d’intérêt qui n’auront pas de sens. » dit Pierre Bourdages, fondateur de la Ferme Bourdages Tradition.

Les agriculteurs des régions éloignées, comme ceux de la Gaspésie et des Îles, doivent couper quelque part ou reporter des investissements utiles pour leur survie, en ces temps inflationnistes.

« On est soumis à nous-mêmes, laissé à nous-mêmes. C’est plate un peu parce qu’une population a le droit de se nourrir, c’est un privilège, mais le monde on dirait que le gouvernement ne réalise pas que l’agriculture de proximité crée des emplois, les retombées économiques.» déplore Normand Barriault, producteur et représentant du Comité régional des producteurs de lait de la Gaspésie et des Îles.

Les entrepreneurs veulent des solutions financières… sans lesquelles l’état actuel des choses pourrait empirer.
« Ça a augmenté chez vous quand vous allez faire l’épicerie, mais le producteur ne reçoit pas nécessairement la part qu’il devrait recevoir sur le dollar que le consommateur investit de plus dans l’épicerie.» souligne Normand Barriault.

Des solutions concrètes sont très attendues très tôt de la part de Québec, pour empêcher la hausse du nombre d’agriculteurs qui tombent en ruine.