2,1M$ pour un programme scientifique sur les mammifères marins
Publié le 25 juillet 2018 à 16:43, modifié le 25 juillet 2018 à 16:50
Par: CIMTCHAU
Le ministre délégué aux Affaires maritimes, Jean D’Amour, était à Tadoussac cet après-midi, pour faire une annonce en lien avec le béluga. Il a annoncé l’attribution de 2,1M$ à l’Université du Québec en Outaouais pour le développement d’un programme scientifique qui va porter sur l’étude des déplacements des mammifères marins dans l’estuaire du Saint-Laurent et du Saguenay, en lien avec les bruits auxquels ils sont exposés, plus particulièrement les bélugas.
Le programme, d’une durée de cinq ans, va permettre de déterminer, par exemple, si les pratiques en place sont suffisantes, ou encore, va permettre de trouver des pistes de solutions pour tenter de préserver l’espèce.
«On souhaite travailler pour s’assurer que ce que nous on intègre dans nos simulations soit conforme à ce que les chercheurs disciplinaires en acoustiques nous disent et également les gens en bioacoustique qui s’intéressèrent spécifiquement aux communications des bélugas. On est conscient que les connaissances arrivent et vont perfectionner la vision qu’on a et la compréhension qu’on a des impacts», explique le responsable du programme scientifique à l’UQO, Dr Clément Chion.
«Je pense que ça va apporter une crédibilité encore plus grande au Québec. On démontre à tout le monde que le Québec se préoccupe de l’existence et de la survie du béluga et de l’ensemble des espèces. Alors c’est concrètement à l’intérieur de la stratégie maritime», affirme Jean D’Amour.
Avec le bureau de projets qui a été annoncé pour l’étude d’un pont sur le fjord du Saguenay, les résultats de ces recherches seront utilisés.
«Il faut qu’il y ait un lien. Ça va de soi. Le bureau de projets ne comprend pas que des données liées à l’infrastructure. C’est l’ensemble de l’œuvre sur le plan territorial, l’acceptabilité sociale, la communauté, tout ça fait partie du processus. Et ça en fera définitivement partie», ajoute Jean D’Amour.
Le programme va aussi permettre de faire une nouvelle version d’un simulateur qui a servi dans le passé à trouver des solutions pour limiter les risques de collisions mortelles entre les bateaux et les baleines. Dans ce cas-ci, ce sera pour évaluer l’exposition des bélugas aux bruits, selon différents scénarios de navigation.