Le regroupement « Le pont de la 20, ça tient pas debout» a manifesté son désaccord quant au projet de prolongement de l’autoroute 20 entre Notre-Dame-des-Neiges et le Bic mardi matin aux abords du pont de la route 132 érigé au-dessus de la rivière . La construction d’un pont à 4 voies au-dessus de la rivière des Trois Pistoles serait une erreur selon eux. Ils privilégient une meilleure utilisation des fonds publics.

C’est du moins ce que prétend le porte-parole du regroupement citoyen Sébastien Rioux.

« Créer un fond spécial, le fond d’urgence climatique québécois dans lequel on pourrait mettre l’argent économisé dans la non-construction de ce pont-là afin de pouvoir venir aider les gens qui sont touchés entre autres par l’érosion», a-t-il expliqué.

Selon les plans réalisés par le ministère des Transports en 2011, le pont évalué entre 200 et 300 millions de dollars serait obligatoire pour raccorder les deux tronçons. Des entreprises sont inquiètes aussi du tracé proposé pour la route.

C’est notamment le cas de la copropriétaire de la Ferme du Porc-Pic à Saint-Simon-de-Rimouski, Véronique Couture.

« Ça nous fait peur parce que c’est des sous qu’on a investis, c’est une possible perte d’argent à long terme, puis on sait que le ministère des Transports quand il achète les terres, c’est ridicule », a-t-elle tenu à ajouter lors d’une entrevue à CIMT Nouvelles mardi matin.

Il n’y a pas que les adultes qui sont touchés par ce projet, les adolescents aussi. Ces derniers sont sensibles à la question de l’environnement.

« Ça serait plate de gaspiller cette belle ressource naturelle-là pour construire un pont et le 200M$ qui utilise pour ça, il pourrait l’investir ailleurs comme dans le développement des petites municipalités comme ici », a ajouté un jeune homme qui a pour habitude de s’amuser dans le secteur où serait érigé le nouveau pont.

Cet enjeu pourrait même faire une différence dans la présente campagne électorale, alors que certains partis politiques se sont engagés formellement à prolonger l’autoroute 20 entre Notre-Dames-des-Neiges et le Bic. C’est ce que croit Véronique Couture.

« Effectivement ça va influencer les gens du secteur, ça m’a influencé aussi dans mon vote. Mon vote est déjà fait», a-t-elle renchérit.

Au cours des derniers jours, les huit MRC du Bas-Saint-Laurent ont fait front commun en appuyant le projet de prolongement du tronçon qui mesure 53 kilomètres pour raccorder l’autoroute 20. Certaines chambres de commerce ont également appuyé la motion qui permettrait le développement économique des régions selon eux.