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Nouvelles

La réforme Barrette: une catastrophe économique selon Jacques Tremblay

Publié le 11 septembre 2018 à 15:38, modifié le 11 septembre 2018 à 15:38

Par: Communique de presse

La diminution des seuls services spécialisés à l’hôpital de la Malbaie engendre des coûts importants pour la population de l’est et prive l’économie sous régionale d’autant.

La population de Charlevoix-est n’est pas traitée équitablement.

De 22 cliniques de consultations et de chirurgies spécialisées  nous sommes actuellement à 9  cliniques. Cela   représente une perte nette de 13 cliniques  pour lesquelles les patients doivent se déplacer sur le territoire : Baie St-Paul ou Québec. Pour une opération des cataractes minimalement 6 visites (3 visites par œil)  ajoutons à cela les visites pour la psychiatrie,  l’urologie, la réadaptation physique, la gériatrie, la gynécologie, la gastro-entérologie, l’endocrinologie, l’hématologie, la colposcopie, l’hospitalisation et j’en passe.

Au centre hospitalier de Charlevoix à Baie St-Paul cela représente entre 5 et  9000 déplacements par année dont près de 60% pour la seule ophtalmologie

 ON NOUS A DÉSHABILLÉS.

L’hospitalisation se fait dans une proportion de 70% à Québec  pour des chirurgies  et examens non disponibles sur le territoire ou très spécialisées : cardiologie, oto-rhino-laryngologie, orthopédie, radiothérapie, pneumologie et ainsi de suite.

ON NOUS AMIS À NUS.

Un transport à Baie ST-Paul en taxi  aller-retour sans attente : 150.00$

Un transport à Québec aller-retour  en taxi sans attente : 250.00$

Un transport a Baie St-Paul avec  notre auto et un bénévole +- 50.00$

Un transport à Québec avec notre- auto et un bénévole +- 100.00

Nous évaluons minimalement  20,000 déplacements par année et  cela représente  QUELQUES MILLIONS DE DOLLARS en frais de transport pour les patients : ces frais n’incluent pas les pertes de salaire, les couchers, les locations d’autos, coûts en bien-être social, les coûts exorbitant du stationnement  par les fondations hospitalières, les pertes pour la région (essence, magasinage)  les frais assumés par les groupes d’entraides tel les Mains de l’espoir et l’Action bénévole : ainsi va la vie.

Je ne peux passer sous silence les autres  inconvénients : le  stress, les  risques d’accidents, la charge imposée aux proches aidants, la dignité des personnes

La population de Charlevoix-est doit assumer ces frais et cela dans un contexte économique défavorable, une population vieillissante, un taux de chômage important, un salaire en dessous du seuil de la pauvreté au Canada, l’absence de transport en commun et j’en passe.

D’autres régions profitent de l’aide gouvernementale pour les déplacements et séjours qui ne sont pas disponible à proximité pour du transport, des frais de subsistances et d’hébergement.

À titre d’exemple la province de l’Ontario paie: 0.41$ du  kilomètre pour des déplacements de plus de 100 kilomètres, une indemnité  de logement si les soins sont è plus à  200 kilomètres. (LA MALBAIE –Québec 300 km)

Le Manitoba et la Colombie britannique possèdent également des programmes de subvention pour les services  non disponible sur le territoire.

Les salariés du réseau et les médecins sont également compensés pour leurs déplacements.

Pour les médecins spécialistes : 0.86 $ par kilomètres simple pour une distance minimale de 40 kilomètres, 115.00$  l’heure pour les déplacements et les frais de substances.

Personnel non médical : 0.44 $ du kilomètre simple plus frais de subsistance de 45.00$ par jour en plus du coucher s’il y a lieu.

Ce gouvernement a complètement oublié la population de Charlevoix-est et la seule promesse de rénover l’hôpital ne règlera pas la situation du manque de services et de médecins pour combler l’urgence et l’hospitalisation.

La situation  actuelle de Charlevoix-est a  pour effet d’appauvrir la  population  et de la priver de services de santé le plus près possible de son lieu de  résidence.

Monsieur Barrette, Monsieur Couillard vous avez échoué dans votre réforme éloignant les services de la population. Vous avez créé de gros ensembles ou les employés ne se  reconnaissent plus et n’ont plus cette liberté de mettre au profit des patients leur créativité et leur capacité d’organisation.

Vous avez choisi  d’attendre en période électorale pour ré-annoncer pour la Xième fois la rénovation de l’hôpital alors que vous auriez pu le faire pendant votre mandat. Cela questionne sur votre volonté d’agir et met en cause votre crédibilité.

Il est encore temps d’agir : permettez l’installation de nouveaux médecins   supportez financièrement les patients  lors de leurs déplacements et faites passer les rénovations à l’étape 2 .

Jacques Tremblay, conseiller à La Malbaie