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La radiologie en péril dans les hôpitaux de Charlevoix?

Publié le 8 mai 2019 à 15:45, modifié le 9 mai 2019 à 11:15

Par: CIMTCHAU

L’accès aux soins de santé dans la région de Charlevoix préoccupe à nouveau. Un médecin craint que la région perde ses services en radiologie à partir de cet été, autant à l’hôpital de Baie-Saint-Paul qu’à celui de Malbaie.

Le docteur Pierre Carrier est inquiet. Il craint une découverture en radiologie dans les hôpitaux de La Malbaie et de Baie-Saint-Paul. L’entente qui permettait l’offre de services se terminera le 30 juin et elle ne sera pas renouvelée. Pour l’instant, aucune solution n’a été trouvée.

«C’est l’Institut de cardio-pneumologie de Québec qui nous desservait. Il y avait une présence radiologique trois fois par semaine dans la région. Habituellement c’était une journée à Baie-Saint-Paul, deux journées à La Malbaie. Le reste du temps, on était desservi à distance. Ce n’était pas l’idéal, mais ça marchait quand même bien. Si le médecin d’urgence suspecte une pneumonie, il va demander une radiographie. Ils vont faire des infiltrations sous scopie, des échographies», donne en exemple le docteur Pierre Carrier.

«La radiologie, c’est un service de base dans un établissement. Ce dossier est connu depuis octobre l’an dernier et on n’a pas de plan B», ne comprend pas le porte-parole du comité de vigilance de l’Hôpital de La Malbaie, Jacques Tremblay.

Le CIUSSS de la Capitale-Nationale se défend en assurant que des scénarios sont présentement étudiés. De son côté, la députée Émilie Foster a interpellé le cabinet de la ministre de la Santé, puisqu’elle tient à ce que le service demeure dans les deux établissements.

«On n’a pas pris le temps de s’asseoir avec les intervenants, premièrement de La Malbaie, pour les sécuriser, et dire aux médecins ‘écoutez, c’est cette démarche qu’on va faire’», dénonce Jacques Tremblay.

Pendant ce temps, le comité de vigilance de l’Hôpital de La Malbaie déplore que le glissement de services vers Baie-Saint-Paul ou Québec coûte cher aux patients, qui ne reçoivent aucune compensation pour leurs déplacements.»

«L’urologie, la génécologie, la gastro-entérologie, il faut aller à Québec. Il existe présentement une politique pour les gens des régions éloignées. On est dans la Capitale-Nationale, on n’est pas dans une région éloignée. Baie-Sainte-Catherine est à 475 kilomètres de Québec, aller-retour. Alors ce qu’on demande au ministère de la Santé, c’est d’actualiser la politique», soutient Jacques Tremblay.

La date n’est pas encore connue, mais la ministre Danielle McCann s’arrêtera prochainement dans Charlevoix. Fort à parier qu’elle aura à répondre à de nombreuses inquiétudes.