Depuis 2022, les travaux de réfection des ponceaux du trajet de la voie ferrée entre Matapédia et Gaspé sont en cours  jusqu’à Port-Daniel. Et ceux reliant Port-Daniel à Gaspé sont bien entamés. Lorsqu’il regarde les distances à parcourir dans nos régions, le président de la Société du chemin de fer de la Gaspésie, Éric Dubé, martèle l’importance d’avoir une autre voie de transport que la route 132.

« Si on veut continuer de se développer il faut exporter ses produits importés des produits, et puis à partir de ce moment-là ça nous prend des moyens de communication le train en est un efficace, parce que tu es capable de transporter du volume, ça nous permet d’enlever beaucoup de trafic routier sur nos routes qui fait qu’on est gagnant-gagnant », raconte le président de la Société du chemin de fer de la Gaspésie, Éric Dubé.

Le Canada s’est développé grâce aux voies ferrées, et le train a joué un rôle prépondérant en Gaspésie depuis 1882. Après l’abandon du rail en 2013, celui-ci a été racheté par le gouvernement du Québec en 2017.

« On sait que tout ce qui est du transport de marchandises c’est vraiment très important pour l’économie de la Gaspésie. Également pour les observer essence et le fait que la Gaspésie puisse vraiment avoir son apport important au niveau du Québec » mentionne la porte-parole de ministère des Transports du Québec, Sophie Gaudreault.

La voie ferrée est sans aucun doute un moteur économique pour la région notamment grâce au transport de marchandises. Mais les plus grands avantages surviennent lorsqu’on parle de transport de passagers.

« On était capable de travailler dans le train, on dormait dans le train, on faisait notre rencontre soit à Québec ou à Montréal, on pouvait revenir le même soir ou le jour d’après, mais de nuit, donc on ne perdait pas de journée sur la route. C’est ça qui était vraiment pratique, pour nous autres c’est l’idéal », explique le directeur générale de la Chambre de Commerces et de l’industrie Baie-des-Chaleurs, Maurice Quenelle.

Le coût final du projet est difficile à évaluer pour l’instant en raison de l’érosion des berges qui menace le tracé du train. Les ministères des Transports et de la Sécurité publique auront plusieurs défis à relever d’ici la mise en marche des locomotives.

« Ça fait partie de lorsque l’on fait l’analyse de différents tronçons, des secteurs dans la réhabilitation du chemin de fer. Effectivement, tout ce qui touche la proximité du littoral, les berges effectivement c’est pris en compte parce que ça fait partie de la réalité terrain de la Gaspésie », rassure Mme Gaudreault.

Selon les échéanciers les wagons devraient rouler jusqu’à Port-Daniel en 2024.