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Vaccination obligatoire: Les syndicats dans le néant pour le 15 octobre

Publié le 12 octobre 2021 à 16:26, modifié le 12 octobre 2021 à 18:51

Par: Patrick Giguère

Bris de services, surcharge de travail et épuisement professionnel : Avec un système de santé déjà fragilisé, l’inquiétude est palpable chez les principaux syndicats qui défendent les travailleurs de la santé du CISSS de la Gaspésie. Le SIIIEQ, l’APTS et le syndicat du personnel de soutien disent être dans le néant à trois jours de l’entrée en vigueur de la vaccination obligatoire.

Les médecins, infirmières, préposées aux bénéficiaires et personnel de soutien qui ne sont pas adéquatement vaccinés seront en congé sans solde dès le 15 octobre. Le CISSS de la Gaspésie n’a toujours pas fait connaître son plan de contingence, pour définir quels services pourraient être affectés et quelles solutions pourraient être mises en place.

«On n’est pas au courant. On a demandé beaucoup d’informations au CISSS de la Gaspésie, mais ils en fournissent pas», indique le président du Syndicat des infirmières, infirmières auxiliaires et inhalothérapeutes de l’Est-du-Québec(SIIIEQ), Pier-Luc Bujold.

«Ça demeure ordinaire d’avoir nommé ces gens-là des anges gardiens pendant plusieurs mois, puis par la suite de pouvoir dire qu’on se prive d’eux», se désole la représentante nationale de l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux en Gaspésie-Les-îles (APTS), Jenny Tardif.

En date du 29 septembre, 260 travailleurs n’étaient toujours pas adéquatement vaccinés dans le réseau gaspésien. Avec un système déjà fragilisé par la pandémie, les syndicats craignent les bris de services et que cette mesure ait un effet domino sur le personnel qui garde le fort.

«Ça pourrait occasionner des épuisements et d’autres personnes pourraient quitter le réseau à cause des contrecoups de ça», avance monsieur Bujold.

«Est-ce qu’on a le moyen de se priver du personnel, alors qu’on sait que les listes d’attente sont importantes ? », fait valoir madame Tardif.

«C’est clair que ça crée des craintes au niveau des effectifs toujours en place. Est-ce qu’ils vont être capables d’avoir leurs congés ? Est-ce qu’on va les garder en temps supplémentaire obligatoire?», se questionne monsieur Boulay.«On est capable d’avoir des tests avec des résultats rapides, mais de là à dire : on se passe de leurs services dans un contexte de surcharge de travail et de pénurie de main-d’œuvre, c’est très très dangereux!», prévient-il.

Autant au public qu’au privé, le CISSS de la Gaspésie devra s’assurer que la population ait accès à des soins de qualité. Mais comment y arriver, alors que des postes sont déjà difficiles à combler.

«Si nous, on est déjà en surcharge de travail et en manque d’effectifs, c’est sûr qu’on n’y arrivera pas», termine-t-il.