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COVID longue : apprendre à vivre avec le syndrome

Publié le 10 janvier 2024 à 14:31, modifié le 10 janvier 2024 à 17:23

Par: Félix Côté

Une patiente de la Baie-des-Chaleurs, atteinte du syndrome de la Covid longue, dénonce le manque de ressources dédiées à la maladie. La plus proche clinique spécialisée est située à Rimouski, et aucun médecin n’y travaille.

Sonia Landry a 37 ans. Elle est atteinte du syndrome de la Covid longue depuis deux ans. Le virus habite en elle et il se nourrit de son énergie. Elle dort au total 19 heures par jour.

« Aujourd’hui presque deux ans plus tard j’ai une batterie de 30 minutes. Donc dans ma journée je fais beaucoup de petites siestes et je fais des nuits de 13-14 heures donc il me reste à peu près cinq heures d’activité ou je dois manger prendre ma douche m’occuper de moi et de mon chien », explique Sonia Landry.

Le virus s’attaque à différentes cellules du corps, les symptômes ne sont donc jamais les mêmes. Sonia Landry doit se rendre à Rimouski pour avoir une suivi médical.

« Une fois qu’ils arrivent à nous, ils ont déjà passé au travers d’un processus de diagnostic différentiel pour s’assurer que ce n’est pas autre chose. Ce sont des symptômes qui sont peu spécifiques et qui peuvent se retrouver dans plein d’autres difficultés de santé et santé mentale aussi », mentionne la cheffe de service de la clinique COVID longue du CISSS du Bas-St-Laurent.

Selon Sonia Landry les ressources sont insuffisantes. Les patients ne sont pas dirigés vers un traitement, on leur apprend plutôt à vivre avec le syndrome.

« Ce que je déplore le plus c’est qu’on n’ait pas accès à un médecin. Moi j’ai pu je suis très chanceuse, mais je le déplore pour les milliers de Québécois qui sont aux prises avec la COVID longue parce que ce n’est pas suffisant », juge Sonia Landry.

Il y a très peu de connaissances concrètes sur la Covid longue, puisque son existence est toute récente. Ce qui peut surprendre, c’est qu’elle puisse s’attaquer même à ceux qui comme Sonia Landry, sont jeunes et santé.

« Les gens ont vécu ça et maintenant c’est comme un syndrome post-traumatique. On ne veut plus parler de la COVID, mais pourtant les dangers sont toujours là et bien réels et beaucoup mieux connus qu’au départ », raconte-t-elle.

Même si plusieurs études sont en cours dans le monde, il n’y a, à ce jour, aucun remède miracle. Ce que les spécialistes constatent toutefois, c’est que le virus a appris à habiter dans le corps de son hôte et que plus on attrape la covid, plus on risque de développer la covid longue.