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L’après-pandémie fait craindre le pire à des entrepreneurs de la région

Publié le 11 janvier 2024 à 17:05, modifié le 11 janvier 2024 à 17:05

Par: Elodie Drolet

C’est la course contre la montre pour les commerçants du pays afin de rembourser un prêt du gouvernement fédéral octroyé pendant la pandémie. Dans la région, les propriétaires d’entreprises que nous avons rencontrés ont déjà tout remboursé. Mais les années à venir s’annoncent difficiles.

 

Les habitudes de consommation ont beaucoup changé depuis 2019, les coûts d’approvisionnement ont énormément augmenté et les taux d’intérêt aussi. « 2024 va nous réserver bien des surprises pour l’offre alimentaire. Il y en a qui n’auront peut-être pas le choix de fermer. Je ne sais pas, je dis ça comme ça », déclare celui qui depuis dix ans est propriétaire du Café Brûlerie Rivière-du-Loup, Stéphane Duclos.

C’est la dure réalité de nombreux commerçants de Rivière-du-Loup. « Ça m’attriste, je veux dire, aujourd’hui, ce n’est pas un McDonald’s qui va fermer, ce n’est pas une grande chaîne qui va fermer, c’est des petits restaurateurs comme nous qui ont mis leurs âmes pour avancer », ajoute le propriétaire de trois restaurants, Pascal Gagnon.

Pour survivre à la pandémie, les entreprises ont eu droit à de l’aide du gouvernement fédéral, un prêt d’entre 40 000 et 60 000$. Mais ce dernier doit être remboursé avant le 18 janvier prochain. « Je suis chanceux, témoigne le propriétaire du Café Brûlerie. Moi, c’est fait, c’est réglé, mais ne pas avoir été capable de le rembourser, je pense bien que ça aurait été la clé dans la porte. »

Pour l’instant, du côté de la Chambre de Commerce de Rivière-du-Loup, impossible de prévoir quelles entreprises ont remboursé leurs prêts et quelles ne l’ont pas fait. « On va voir après le 18. On n’a pas de données régionales présentement, mais y a 3 scénarios qui se dressent devant nous. Donc il y a les entreprises qui ont déjà remis leurs prêts. Il y a ceux qui ont fait refinancer leur prêt ou encore qui sont en train d’établir les démarches pour le faire et il y a ceux qui ne pourront pas aller chercher un financement pour recouvrir leur prêt, alors qui ne passeront pas au travers, c’est cette portion-là qui nous préoccupe », explique la directrice générale Claudette Migneault.

« Ça me fait mal au cœur. Il y a des restaurateurs qui n’ont pas loin de 50 ans d’expérience, qui ont mis leur retraite là-dedans, puis qui vont faire faillite personnelle », lance M. Gagnon, la voix affaiblit par l’émotion.

2024 s’annonce déjà très difficile pour les commerçants. « Plus que jamais il faut penser à acheter local pour encourager nos entreprises d’ici », prône Mme Migneault.  Il faudra donc continuer de se serrer les coudes.