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Une bonne saison, mais qui ne passera pas à l’histoire

Publié le 16 avril 2021 à 17:44, modifié le 16 avril 2021 à 17:44

Par: Patrick Giguère

Après avoir connu une récolte record en 2020, les acériculteurs connaissent une autre bonne saison. Avec la fonte des neiges et les températures plus douces, le temps des sucres bat son plein, mais pas encore pour longtemps.

La saison des sucres a commencé plus tôt qu’à l’habitude cette année.

«C’est une bonne saison. On a commencé exceptionnellement tôt. On a commencé à bouillir le 22 mars. Habituellement ce n’est jamais avant le 29 mars», relate le propriétaire de la Maison de l’Érable de Cascapedia-Saint-Jules, Jeannot Leblanc.

L’eau d’érable coule à flot à l’Érablière Escuminac. Son propriétaire, Martin Malenfant, s’attend à récolter 275 mille litres de sirop, ce qui est dans la moyenne.

« Il a quand même fait chaud depuis quelques jours. Les coulées sont quand même bonnes, mais on sent qu’on s’en va vers la fin (…) Le taux de sucre est vraiment bas par rapport aux autres années. Je ne sais pas comment ça se fait. Il y a énormément d’eau mais le taux de sucre est bas.»

Même si l’on connait un printemps plus doux, le peu d’ensoleillement des derniers jours a joué en faveur des acériculteurs.

«Je pense ce qu’il fait qu’on a 90% de notre sirop de très grande qualité cette année», illustre monsieur Leblanc.

En temps normal, la période des sucres s’échelonne sur six semaines, soit entre la fin mars et le début mai.

«C’est vraiment un printemps qui est dessus de la normale de la saison. Là-bas, ils ont eu beaucoup de neige donc eux ils vont probablement connaître une excellente saison», croit le président de la Fédération des producteurs acéricoles du Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie, Justin Plourde.

Le contexte pandémique n’a pas trop bouleversé le portefeuille des producteurs de sirop d’érable.

«Mes ventes ont augmenté de 20%. (…) J’ai comme l’impression que le monde a recommencé à cuisiner chez eux. Le monde fait attention plus à leur alimentation. Comme nous autres, on se débarque parce qu’on vend des produits emballés à la ferme et on sait que les consommateurs vont vers cette tendance la », raconte le propriétaire de l’Érablière Escuminac, Martin Malenfant.

La tradition du temps des sucres a cependant changé au fil des années.

«Le folklore s’en va pour virer en industrie. Malheureusement, le bénévolat, ça n’existe pratiquement plus et on ne peut plus faire des parties de sucre comme on faisait en payant les salaires que ça coûtent. Il faudrait charger 25$ par personne», soutient monsieur Leblanc.