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Effaroucheurs et chasseurs au service des terres agricoles

Publié le 25 avril 2024 à 17:25, modifié le 26 avril 2024 à 09:37

Par: Ariane Boyer

Au Bas-Saint-Laurent, l’engagement pour la protection des cultures agricoles se concrétise par une collaboration entre effaroucheurs contre les dommages causés par l’oie des neiges. Cette alliance est destinée à minimiser les impacts sur les terres agricoles tout en favorisant une coexistence équilibrée entre les activités humaines et la faune sauvage.

Producteur laitier à Kamouraska, Bernard Labri souligne l’importance des effaroucheurs dans la préservation des récoltes : « Les effaroucheurs, c’est un service qui est essentiel pour préserver le garde-manger de notre troupeau. L’effaroucheur intervient, il connaît le déplacement des troupes d’oies et puis il les suit dans la journée, et puis il les déplace. »

René Moreau, effaroucheur chevronné, comprend parfaitement l’impact dévastateur que peuvent avoir les oies des neiges sur les sols agricoles : « Les plantes que les oies consomment sont des semis d’automne, donc l’enracinement n’est pas profond. Donc parfois ils ne vont pas seulement manger le plan, ils vont aussi manger la racine. »

Si certains agriculteurs font appel aux chasseurs pour renforcer la protection des cultures, cette collaboration n’est pas sans inquiétudes. Bernard Labri souligne les craintes liées aux dommages potentiels sur les cultures et à la gestion des déchets laissés par les chasseurs : « Parfois, il y a des petites craintes, à laisser les chasseurs accéder à nos notaires, parce que ça peut faire des dommages aux cultures, il y a des déchets des résidus de douille qui peuvent rester. »

L’Union des producteurs agricoles recommande désormais la signature d’accords de responsabilité morale pour encadrer ces collaborations. René Moreau témoigne d’une évolution positive dans la relation entre agriculteurs et chasseurs, soulignant le respect accru des propriétés privées de la part de ces derniers : « On ne voit plus ça comme autrefois. Quand les chasseurs ont une permission des producteurs, ils sont déjà contents de faire la chasse. Ils sont respectueux des propriétés privées. »

Avec une population croissante d’oies des neiges d’année en année, le rôle des effaroucheurs et des chasseurs devient de plus en plus nécessaire pour protéger les terres agricoles au Bas-Saint-Laurent.